Les combattants des FDS progressent lentement Au fur et à mesure de leur lente progression, ce sont plusieurs dizaines de milliers de civils qui ont fui les combats, abandonnant leurs maigres biens, pour se réfugier dans les secteurs sous contrôle des combattants kurdes. Tout en annonçant depuis plusieurs semaines la chute «imminente» du «dernier réduit» de Daesh dans la province de Deir Ezzor, non loin de la frontière irako-syrienne, les forces arabo-kurdes des FDS livrent un ultime «assaut final» avec le soutien de l'artillerie et de l'aviation de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. On est loin des vastes zones occupées par le califat du groupe autoproclamé Etat islamique puisqu'il s'agit désormais de quelques bourgades où moins d'un millier de terroristes s'entêtent à livrer bataille, dans un ultime espoir de reconquête du paradis perdu. La situation qui,prévalait en 2014 a laissé place à un redéploiement spectaculaire de l'Armée arabe syrienne, y compris à Deir Ezzor où elle fait face aux poches détenues par les FDS et les quelque 2000 soldats américains en instance d'évacuation, si l'on en croit les tweets expéditifs du président Donald Trump. Plus des deux tiers de la Syrie ont été repris aux factions terroristes, que ce soit daesh ou les groupes qui sévissent encore à Idlib comme Hayet Tahrir al Cham (HTS) alias Al Nosra, c'est-à -dire Al Qaïda en Syrie et d'autres inféodés à la Turquie du président Erdogan. Mais il reste quelque 600 terroristes de Daesh retranchés dans les réduits de Deir Ezzor et les FDS ont pour mission de les en extirper, au momenty même où ils entament des négociations avec Damas pour leur intégration dans les effectifs de l'armée syrienne et ce, en prévision d'une offensive annoncée des forces turques sur la rive Est de l'Euphrate. L'Observatoire syrien des droits de l'homme, une ONG individuelle basée à Londres mais apparemment informée par des sources syriennes elles-mêmes, parle de bombardements soutenus qu'effectue la coalition internationale et justifie la lenteur de la progression des FDS par l'existence de mines et de tunnels creusés par les terroristes, auxquels s'ajoutent les snipers toujours opérationnels malgré les raids de l'aviation coalisée. Raison pour laquelle l'offensive arabo-kurde connaît de sérieuses difficultés depuis son lancement en septembre dernier et l'annonce, sans cesse démentie, d'une reddition imminente des terroristes qui détiennent, il faut le souligner, des dizaines d'otages utilisés comme boucliers. Au fur et à mesure de leur lente progression, ce sont plusieurs dizaines de milliers de civils qui ont fui les combats, abandonnant leurs maigres biens, pour se réfugier dans les secteurs sous contrôle des combattants kurdes. De crainte que les terroristes fuyards ne profitent de cet exode en se cachant parmi la foule en fuite, les «enquêteurs» des FDS mènent sans relâche des interrogatoires et des contrôles qui ont permis d'identifier, selon l'OSDH, 20 membres présumés de Daesh, notamment deux femmes françaises, sept Turcs, et trois Ukrainiens. Si le sort du groupe terroriste paraît désormais scellé, on ne sait toujours pas cependant ce qu'il est réellement advenu de son principal dirigeant, Abou Bakr al Baghdadi, donné maintes fois pour mort et sans cesse ressuscité.