Le 11 septembre dernier, 21 combattants des FDS avaient été tués par Daesh à Hassaké En quatre mois de combats, la progression des FDS a été ralentie à plusieurs reprises par le mauvais temps pendant lequel les terroristes ont profité pour lancer des attaques meurtrières. Le groupe Etat islamique (EI) a lancé ses combattants et kamikazes contre une force arabo-kurde soutenue par Washington dans l'est de la Syrie, des contre-attaques meurtrières illustrant la capacité de nuisance des terroristes. Les raids éclairs menés par l'EI dimanche soir à la faveur d'une tempête de sable ont tué 23 combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), tandis que neuf terroristes ont péri lors de ces assauts, a annoncé hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Appuyée par les frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par Washington, la force arabo-kurde des FDS a lancé en septembre une offensive contre l'ultime réduit de l'EI dans la province orientale de Deir Ezzor, à la frontière avec l'Irak. En quatre mois de combats, la progression des FDS a été ralentie à plusieurs reprises par le mauvais temps pendant lequel les terroristes ont profité pour lancer des attaques meurtrières contre des positions des FDS. Dimanche soir, l'EI a encore une fois eu recours à ce procédé. «Utilisant deux kamikazes, l'EI a lancé des contre-attaques meurtrières contre les FDS sur plusieurs axes, notamment dans les villages de Soussa et al-Chaafa», a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Les affrontements ont duré toute la nuit, mais dès lundi matin les FDS sont repartis à l'assaut, récupérant les positions perdues, a précisé M. Abdel Rahmane. «En raison de ses effectifs réduits, l'EI n'a pas réussi à consolider son contrôle sur ces positions», a-t-il souligné. Malgré les nombreux revers essuyés ces derniers mois, les combattants kurdes et arabes ont conquis l'immense majorité du bastion, acculant les derniers membres de l'EI dans un territoire de plus en plus réduit. Samedi, les FDS ont pris le village d'Al-Chaafa, a rapporté l'OSDH. Les terroristes tiennent toujours les villages de Soussa, de Baghouz et des zones agricoles alentours, selon l'OSDH. «Les lignes de défense de l'EI se sont effondrées. Les terroristes ont recours aux snipers et aux attaques éclairs», a précisé M. Abdel Rahmane, précisant que ce sont principalement les mines enfouies par l'EI qui ralentissent l'avancée des FDS. Selon des experts, les terroristes acculés sont des combattants déterminés, conscients qu'ils n'ont plus rien à perdre. Avant l'effondrement de l'EI dans ce dernier réduit, la coalition internationale évaluait à 2 000 le nombre de terroristes présents dans le secteur, notamment des combattants étrangers et des hauts commandants. Depuis septembre, les combats ont tué plus d'un millier de terroristes, contre 602 combattants des FDS, selon l'OSDH. Quelque 367 civils, dont 130 enfants, ont péri dans les violences, d'après la même source. Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Syrie et en Irak, l'EI a vu son «califat» auto-proclamé se réduire comme peau de chagrin. Mais l'organisation continue de démontrer sa capacité à frapper fort avec des attentats meurtriers dans des pays de la région mais aussi à l'étranger. Outre son réduit dans l'est, l'EI est déployé dans un secteur du désert syrien qui s'étend du centre du pays à la province de Deir Ezzor. C'est là où des affrontements sporadiques les opposent aux forces du régime syrien. Avec l'implication de groupes de puissances internationales et régionales, le conflit continue encore aujourd'hui de se complexifier. Le président Donald Trump a ainsi annoncé le 19 décembre un retrait des quelque 2 000 militaires américains déployés en Syrie pour soutenir les FDS. Depuis, Washington n'a toutefois eu de cesse de souligner que ce désengagement se fera lentement et qu'il prendra en compte les intérêts de ses alliés. Mais les FDS, une alliance dominée par la principale milice kurde de Syrie, les Unités de protection du peuple (YPG), a été prise de court. Elle a alors amorcé un rapprochement avec les autorités syriennes, pour faire face à une éventuelle offensive de la Turquie.