Le taux de participation est assez faible, avec pour les APC un taux de 29,75% et pour l'APW 31,32%. Le FFS et le RCD confirment en Kabylie, avec respectivement 27 APC sur les 67 que compte la wilaya pour le FFS et 19 pour le RCD, alors que pour l'APW, le FFS rafle 15 sièges et le RCD et le FLN ont eu respectivement 11 sièges chacun alors que le RND et le PT ont eu cinq sièges chacun. Les grands centres se sont distribués entre le FFS et le RCD, ainsi le FFS est majoritaire à Tizi Ouzou-ville, Draâ Ben Khedda, Draâ El Mizan entre autres, le RCD a eu dans son escarcelle Larbaâ Nath Irathen, Tigzirt, Tizi Rached et Boghni pour ce qui est des grands centres, le FLN n'a pu avoir qu'Azazga et les Ouadhias ainsi que quelques communes de l'intérieur, alors que le RND n'a pu décrocher qu'Aïn El Hammam et trois autres communes comme Illilten, Idjeur et Boudjima. Le taux de participation est assez faible, avec pour les APC un taux de 29,75% et pour APW 31,32%. Il pleuvait ce jeudi sur la wilaya de Tizi Ouzou, les bureaux de vote ouverts dès huit heures du matin accueillaient de minces filets d'électeurs. Au niveau des villes, la participation était des plus discrètes alors que dans certains villages, elle était assez bonne pour un pareil scrutin, le premier qui se déroule dans le calme et aussi dans une sérénité à souligner. Approchés, des jeunes disent clairement leur peu d'empressement à voter. «A quoi cela sert-il, un maire ou un élu à l'APW?», devait dire un groupe de jeunes rencontré près des bureaux de vote. Les grandes personnes sont par contre plus intéressées mais il semble bien que beaucoup et notamment les personnes illettrées aient éprouvé bien du mal à remplir correctement leur devoir citoyen. Une vieille dame venue avec ses filles pour voter devait d'ailleurs s'en retourner chez elle sans avoir déposé son bulletin dans l'urne! «Pour qui vais-je voter? Le choix est impossible, les bulletins sont identiques et il est difficile de reconnaître quel bulletin appartient à qui.» Une autre vieille s'approche et explique qu'«elle a mis un bulletin au hasard dans l'enveloppe, on veut que je vote, j'ai voté et voilà, je ne sais même pas pour qui!». Au niveau du siège de la wilaya et au centre de presse, le taux «grimpe difficilement» à 11 h, il est de 3,49% pour les APC et de 03,27% pour l'APW, vers 15h ce sera un pénible 18,15% pour les APC et un taux de 17,20% pour l'APW. Dans Tizi Ouzou où les commerces ont ouverts assez tard la matinée comme si les commerçants attendaient de voir l'évolution des choses, les citoyens vaquaient normalement à leurs occupations. Les responsables des partis au niveau local montraient une certaine sérénité. Pour le FFS qui s'exprimait par la voix du fédéral M.Rabah Brahimi, «il faut tenir compte des contraintes des bulletins. Il y a eu une confusion pour les citoyens et notamment pour les personnes âgées et celles qui ne savent pas lire. Les bulletins étaient sans signe distinctif et ne pouvaient être repérés que par ceux qui savent lire!» Il existe certes quelques cas particuliers, comme Mekla, Tala Amara, Tizi Rached et Azzouza où les gens ont relativement été plus nombreux à s'exprimer. A la clôture du scrutin, des convois se sont formés dans certaines communes, c'est ainsi qu'à Draâ Ben Khedda, le cortège de voitures a sillonné la ville pour hurler la joie de la victoire du candidat du FFS. Il faut dire que l'élu est très estimé dans cette commune pour sa probité et sa droiture. Rares sont cependant les endroits qui ont clamé leur joie selon les observateurs, le froid en a dissuadé plus d'un! Malgré tout, c'est donc dans une atmosphère calme et sereine que le scrutin s'est déroulé et la Kabylie a ainsi une fois de plus fait confiance aux partis ayant pignon sur rue, le FFS et le RCD. La Kabylie reste ainsi le bastion de ces deux partis! Pour l'APW, le FFS qui a obtenu 15 sièges, sera obligé de composer avec les autres partis et principalement avec le RCD qui a remporté 11 sièges ou encore avec le PT qui a raflé cinq sièges pour pouvoir fonctionner. A première vue, le FFS ne s'alliera pas avec les partis de la coalition présidentielle, FLN ou RND, qui ont pu décrocher respectivement 11 sièges et 5 sièges. Il reste que désormais, les assemblées locales et bien élues ne peuvent plus être désignées sous l'étiquette infâmante «d'indus élus» et seront dès maintenant confrontées aux sérieux problèmes que connaît la wilaya : routes et pistes, ramassage scolaire, habitat, emploi, etc. Pour relever tous les défis, le reste du mandat s'avère dès maintenant nettement insuffisant!