Plus on laisse mûrir, plus le fruit en question regorge d'huile. La cueillette des olives, contrairement aux années précédentes, a été entamée cette année avec du retard car coïncidant avec le mois de Ramadan. Un retard par ailleurs bénéfique, du moins pour les régions du littoral de la wilaya de Béjaïa, où le climat tempéré a fait mûrir le fruit bien avant les autres régions, telle la vallée de la Soummam où le climat dur et semi-aride par certains endroits, retarde l'arrivée à terme de cette espèce de fruit. Et par conséquent, plus on laisse mûrir, plus le fruit en question regorge d'huile sans pour autant dépasser les limites requises au risque de flétrissement de ce dernier. Cette année donc, la récolte et la production oléicole vont de pair. A titre d'exemple, un quintal d'olives, peut produire jusqu'à 25 litres d'huile. Par ailleurs, les conditions climatiques n'étaient pas sans effet sur cette production jugée abondante. Une pluviométrie assez riche sans rigueur dans le froid et du soleil a laissé mûrir un fruit plein de sa substance (l'huile). Toutefois, il y a lieu de signaler que l'installation de nouvelles huileries modernes à l'instar de celle ouverte tout récemment à Tala Khalled, dans la localité d'Aokas, sans parler des huileries traditionnelles qui foisonnent dans la région, trouveront dans un avenir proche matière à broyer du fait du nouvel intérêt exprimé par les gens, notamment les agriculteurs ayant adhéré au Fonds national du développement rural et agricole (Fndra), en témoignent ces nouveaux vergers plantés uniquement en oliviers. Néanmoins, abondante ou faible production, on est tenu à ne pas afficher sa déception car, les paysans sont connus pour leur sagesse et leur bon sens. «L'olivier est un arbre béni par Dieu, il ne faut pas se montrer insatisfait d'un don divin », recommandent les sages. Aussi, il convient de signaler qu'au-delà de ce côté «sacré» l'huile d'olive, connu et appréciée depuis l'antiquité, est un produit curatif, notamment pour ceux présentant des problèmes cardiovasculaires sans compter ses multiples bienfaits. Des recherches scientifiques ont bien démontré que les gens qui consomment cette denrée alimentaire ont de fortes chances de vivre très longtemps. Seulement, le prix pratiqué actuellement à 300 DA le litre n'est pas donné à tout le monde. Un prix qui n'est pas près de connaître une baisse significative malgré un regain dans l'implantation de cet arbre chez presque la majorité des habitants, du moins ceux disposant d'un lopin de terre.