Le ministre des AE lors de son intervention Le ministre des Affaires étrangères, qui a animé jeudi une conférence à ce propos, a assuré que l'Algérie «est un gage de stabilité et de sécurité régionales». Le terrorisme s'est imposé comme une préoccupation mondiale. Aucun pays n'est à l'abri. Ce qui rend incontournable la coopération pour le combattre efficacement. L'Algérie a dû y faire face seule. Son expérience, les moyens à mettre en oeuvre pour le museler, ont fait d'elle un partenaire recherché, une référence, en matière de lutte antiterroriste. C'est donc sans surprise que le sujet s'est invité à la conférence tenue, ce weekend, à La Haye par le patron de la diplomatie algérienne qui s'est rendu aux Pays-Bas pour une visite de travail. «L'Algérie ne ménage aucun effort pour contribuer autant que faire se peut à l'avènement de la paix, la sécurité et la stabilité dans sa région qui connaît, depuis quelques années déjà, un haut niveau d'instabilité, d'insécurité et une grande volatilité, notamment en Libye et dans la bande sahélo-saharienne», a-t-il souligné lors de cette rencontre, qu'il a animée à l'Institut néerlandais des relations internationales «Clingendael Institute», devant un panel d'experts. Le chef de la diplomatie algérienne qui a passé au peigne fin les dangers auxquels font face l'Afrique du Nord et la région Sahélo-saharienne en particulier a mis en exergue le terrorisme la radicalisation, le crime organisé ainsi que l'immigration clandestine massive, principaux fléaux qui ont investi cet espace géographique. Des menaces qui sont autant de défis à relever. Quel est l'apport de l'Algérie? L'Algérie «pour faire face à ces défis, sur le plan national, avec la mobilisation des forces de l'Armée Nationale Populaire et des forces de sécurité, ainsi que sur le plan régional en apportant son concours aux pays de la région, dans la limite de ses moyens, notamment à travers la formation de troupes spécialisées, l'équipement et le partage de renseignements et d'expériences» a expliqué le conférencier qui a exposé «l'approche algérienne en matière de déradicalisation et de lutte contre le terrorisme et son impact sur la sécurité régionale». L'importance d'une approche holistique pour assurer et préserver la paix et la stabilité dans la région ont été mis en exergue par le chef de la diplomatie algérienne qui a indiqué «qu'une telle approche doit focaliser non seulement sur les aspects sécuritaires mais aussi sur les aspects de gouvernance, du développement socio-économique...». La politique algérienne en la matière repose sur cinq piliers a souligné le ministre. Quels sont-ils? «Le respect et la promotion des droits de l'homme, le recours aux politiques de concorde civile et de Réconciliation nationale conduites par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, la conviction que la démocratie constitue l'antidote au discours extrémiste et sectaire ainsi que la mise en oeuvre d'une politique de déradicalisation axée sur la promotion du référent religieux national, la protection des composantes de l'identité nationale -Islam, arabité et amazighité- de toute exploitation, la lutte contre le discours extrémiste et sectaire, et la lutte permanente et structurelle contre les facteurs de marginalisation, d'exclusion ou de stigmatisation politiques, économiques, culturelles, sociales ou encore contre l'injustice et les inégalités sociales» a précisé Abdelkader Messahel dont la visite ne s'est pas limitée à cette conférence. Le ministre des Affaires étrangères s'est entretenu avec son homologue néerlandais, Stef Blok. L'entretien a porté sur les relations bilatérales et les voies et moyens de leur renforcement et diversification. Les deux hommes ont procédé à une évaluation de l'état de mise en oeuvre des actions de la coopération bilatérale, en se basant sur les résultats de la commission mixte de coopération économique et technique, tenue le 9 mai dernier à Alger, sous leur coprésidence. Le ministre des Affaires étrangères a aussi rencontré les représentants de la communauté nationale établie aux Pays-Bas. Quel message leur a-t-il transmis? Abdelkader Messahel a souligné «la place de choix qu'accorde le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la communauté nationale à l'étranger». Il leur a rappelé les décisions qu'il a prises en sa faveur, notamment dans le domaine du logement, de l'encouragement de l'investissement ainsi que l'accompagnement des jeunes de cette communauté.