L'ouest du pays est constitué de réservoirs alimentant les réseaux de distribution En 2018, quelque 401 affaires de trafic de stupéfiants ont été traitées en plus de celle des 23 quintaux de résine de cannabis saisis. C'est parti. Une nouvelle année de lutte contre le trafic de drogue ouvre grandes ses portes, nécessitant la mobilisation, encore une fois, des policiers et des gendarmes. Le trafic de ce poison n'est plus un simple fait divers, vu les allures phénoménales qu'il continue à prendre. Dans ce sillage, les éléments de la Section de recherche et d'investigation rattachés au corps de la Gendarmerie nationale d'Oran viennent d'opérer un grand coup en démantelant un réseau de trafic de drogue dont tous les membres, ont été arrêtés. La même opération a abouti à la saisie de plus de 200 kg de kif traité. Ce coup a été operé grâce à l'exploitation, à partir de lundi dernier, par les gendarmes des informations faisant état d'intenses mouvements des membres d'un réseau criminel activant dans le domaine de trafic de drogue dans la wilaya d'Oran. De fil en aiguille, les hommes en tenue verte ont peaufiné leur plan qu'ils ont mis en marche dans le cadre d'une offensive qui a été concluante. Il n'est un secret pour personne y compris pour les enquêteurs ayant démontré leur perspicacité en suant, à longueur l'année, face à ce cadeau empoisonné provenant, dans tous les cas, du voisin de l'Ouest, le Maroc. Les bilans des saisies et des affaires traitées par les gendarmes donnent le tournis. Tlemcen, la plaque tournante En 2018, on a traité quelque 401 affaires de trafic de stupéfiants de tout acabit, classiques et dures. Celles-ci se sont, soldées par la saisie de plus de 23 quintaux de résine de cannabis et plus de 20 grammes de cocaïne, ainsi que plus de 25 000 comprimés psychotropes. Ces affaires ont impliqué plusieurs centaines d'individus dont 312 personnes ont été placées sous mandat de dépôt. Tout comme l'on a signalé une augmentation dans le nombre d'affaires et dans la quantité de kif traité saisie, contre une baisse de la quantité des comprimés psychotropes, en comparaison avec l'année 2017. «Au cours de l'année d'avant, 352 affaires ont été enregistrées et une quantité de 1 240,42 kilos de kif traité saisis, ainsi que 0,8 gramme de cocaïne et 20 927 comprimés psychotropes», a-t-on détaillé, attribuant l'augmentation des affaires traitées et des quantités de stupéfiants saisis «aux grands efforts fournis par les unités dans la protection des citoyens et de l'économie nationale contre ces poisons». Dans ce cadre, le citoyen joue un rôle de premier ordre en se mettant de la partie, la lutte contre le trafic de drogue en informant à temps les enquêteurs sur tout mouvement suspect des individus suspects. «L'exploitation d'informations, quelles que soient sa nature et sa source, et la célérité des éléments des différentes unités de son groupement, a permis de réaliser ces chiffres», a-t-on affirmé. La capitale des Zianides ou encore la wilaya de Tlemcen est, dans la majeure partie des contrées composant son territoire, transformée en plaque tournante de ces drogues. Vu sa mitoyenneté avec les frontières de l'Ouest, des barons tous azimuts usent de tous les moyens pour inonder le territoire algérien.Leurs desseins sont, très souvent, déjoués. C'est ce qui est à relever dans les bilans fournis par le groupement de Gendarmerie nationale de cette wilaya en faisant état de la saisie, en 2018, de plus de 10 tonnes de résine de cannabis. Des convoyeurs tombent Les statistiques locales de la même instance font état de quelque 337 affaires relatives au trafic de drogue, dont 270 affaires ont été résolues. En tout, 582 individus ont été arrêtés dont 313 ont été placés sous mandat de dépôt. Les mêmes services ont, en outre, saisi durant l'année écoulée, un kilogramme de cocaïne et plus de 22 000 comprimés psychotropes. Dans le tas, 44 réseaux spécialisés dans ce trafic ont été démantelés en 2018. Et ce n'est pas tout. Si l'ouest du pays est constitué de réservoirs alimentant les réseaux de distribution, des villes de l'intérieur du pays servent de lieux de repli des dealers et des stockages, d'où s'approvisionnement les convoyeurs des «fonds». L'exemple concret parvient de la wilaya de Aïn Defla, où les éléments du groupement de la wilaya de Aïn Defla ont démantelé un réseau spécialisé dans le transport et le trafic de kif traité composé de six individus.