Le plan quinquennal risque de rester une illusion faute d'une réelle politique foncière. Dans le cadre de la promotion foncière, l'Union des bâtisseurs de la wilaya d'Annaba, en l'occurrence l'ONA, l'Unic, CAP, Cgbea et Unib ainsi que l'Ugea et l'Adpe, s'est réunie le 23 septembre 2005 au Plazza International lors d'une rencontre qui débute en complément des journées organisées durant le mois de juin et juillet 2005, relatives à la vulgarisation et au balisage juridique ayant trait au logement participatif. Aujourd'hui, cette rencontre est placée sous le thème de la «relance de la promotion foncière», sujet d'actualité puisqu'elle entre aussi dans le cadre du programme national 2005-2009 et que la promotion immobilière est concernée par ce même programme qui est à la charge des promoteurs publics et privés à plus de 30%. Pour les bâtisseurs, la problématique de l'accession à la propriété d'un lot de terrain à usage d'habitation individuelle en milieu urbain pour toutes les catégories de ménages fait tache d'huile, notamment à l'ombre du programme quinquennal relatif à la réalisation du million de logements. Dans ce sens, les participants ont axé leurs communications sur plusieurs points estimés cruciaux et ayant surtout trait à la promotion foncière, la situation du secteur de l'habitat qui a traité essentiellement de l'état des établissements humains, et les conditions de vie des citadins pauvres et leurs droits fondamentaux à un logement adéquat. Les autres préoccupations suscitant l'intervention furent les principaux facteurs ayant conduit aux dysfonctionnements dans le secteur, en passant par l'impact du programme quinquennal sur la croissance et le développement socio-économique, d'où une intervention sur le segment d'offre additionnelle de logements individuels à travers le processus de la relance de la promotion foncière. A noter que les bâtisseurs d'Annaba, à travers ce genre d'action, estiment avoir tracé un agenda de travail qui leur permettra toutefois de se prendre en charge d'une part, et de déterminer leur champ d'action à travers les objectifs tracés, à savoir des villes sans taudis ni bidonvilles d'autre part. Le but de cette journée vise donc l'adoption d'une approche beaucoup plus vaste et plus ambitieuse pour concrétiser l'initiative, cette concrétisation étant conditionnée évidemment par l'implication des autorités à tous les niveaux, aussi bien locales que gouvernementales misant sur la réalisation du programme national 2005-2009. Quant à l'aboutissement de cette initiative, Me Ghelil, président de l'Ordre national des architectes, dira que «l'objectif de cette rencontre ne consiste pas seulement à trouver des solutions qui restent techniques, mais à les concrétiser, à savoir passer à l'acte». Il ajoutera: «Il faut éradiquer les constructions illicites, il ne faut pas attendre la décision des décideurs seulement. Il est de notre devoir de trouver les outils nécessaires pour aboutir à cette initiative qu'est le développement de la ville.» En ajoutant que «nous sommes tous concernés, et nous devons tous nous impliquer», faisant ainsi allusion au rôle de chacun dans la pyramide. Quant au sujet du foncier, notre interlocuteur dira: «Il n'y a pas de déficit en terrains, il faut chercher les assiettes en dehors de la ville, il faut orienter l'extension vers les terrains périphériques.». Unanimes pour l'extension vers les zones périphériques, ils penchent pour une extension avec toutes les structures et équipements publics d'accompagnement, afin de permettre l'enracinement des habitants. Outre ce volet, l'ensemble des bâtisseurs s'interrogent sur le rôle du comité technique installé par décret réglementaire, alors que le coût et l'accessibilité aux terrains constitue une équation difficile. A l'issue de cette rencontre, les bâtisseurs appellent à plus d'implication des instances concernées. A cette cadence, le fameux plan quinquennal restera une illusion, faute d'une réelle mise en place d'une politique foncière pouvant donner de l'allant à tout développement urbanistique.