img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P190311-04.jpg" alt="" Aimer l'Afrique..."" / Le Palais de la culture Moufdi Zakaria accueille depuis mardi dernier et ce durant trois mois la grande exposition «Héritages culturels immatériels d' Afrique» dont l'inauguration s'est faite en présence du corps diplomatique accrédité en Algérie. Cette exposition se propose de faire connaître les éléments du patrimoine culturel immatériel de 27 pays africains inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Unesco. Elle se traduit par de nombreux panneaux d'information et des vidéos. Cette exposition se tient à l'occasion de l'ouverture du Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique (Crespiaf), centre de catégorie 2 placé sous l'égide de l'Unesco. L'expert Slimane Hachi a bien accepté de nous en parler: «Le centre catégorie deux sous l'égide de l'Unesco qui s'appelle le centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique a été créé par un accord entre le gouvernement algérien et la directrice générale de l'Unesco en 2014. Après un certain temps de mise en oeuvre, va maintenant commencer son travail et son plan d'action. Ce dernier a commencé par la réunion aujourd'hui de son conseil d'administration qui est international. Il est composé de représentants de sous-régions africaines notamment. L'Afrique du Nord par exemple est représentée par la Tunisie, l'Afrique de l'Ouest par le Mali, l'Afrique de l'Est par l'Ethiopie, l'Afrique centrale par le Cameroun et l'Afrique australe par la Namibie. Ce conseil d'administration présidé par le ministre de la Culture, un représentant du ministère des Affaires étrangères, un représentant de la direction générale de l'Unesco et trois experts algériens qui sont membres de ce conseil» et d'ajouter: «Les missions de ce conseil d'administration c'est d'abord de fixer les textes de création, les statuts, les organigrammes, les règlements etc. d'élaborer un programme d'abord annuel pour l'année 2019 puis pour l'année 2020. Nous avons aussi monté cette exposition qui va durer trois mois.» A propos de cette exposition portant sur les héritages culturels immatériels de l'Afrique, Hachi explique: «Cet héritage est constitué d'éléments culturels du patrimoine immatériel africain inscrits sur les listes de l'Unesco. Tous les éléments ne sont pas représentés, à part l'Algérie qui est présente avec tous ses éléments qui sont classés sur les listes de l'Unesco.»Notons que cette expo est trilingue. Elle est en effet présente dans les langues arabe, française et anglaise. Cette exposition se décline à travers de grands panneaux photographiques de quatre mètres sur deux et demi. Il y a également des audio-guides qui vous permettent de suivre les explications plus longues. Il y a aussi des petites salles pour voir des films documentaires sur ces éléments. «Le but de cette opération est qu'à la fin de cette exposition on aura vu l'Afrique, on aura aimé et apprécié l'Afrique dans tous les domaines du patrimoine immatériel, c'est-à-dire les expressions, les savoirs, les connaissances, les rituels, les attitudes, la poésie, la musique, la chorégraphie, on aura vu tout cela du continent africain». Le patrimoine immatériel algérien est représenté par l'Ahellil du Gourara (inscrit en 2008), le costume nuptial de Tlemcen (inscrit en 2012), l'Imzad (dossier international classé en 2013 au nom de l'Algérie, du Mali et du Niger), le pèlerinage du Rakb de Sidi Cheikh (inscrit en 2013), la fête de la Sebeïba de Djanet (inscrit en 2014), le Sbuâ de Timimoune (inscrit en 2015), et Les mesureurs d'eau (inscrit en 2018). L'exposition du Crespiaf, met également en avant les dossiers algériens en cours d'élaboration, à savoir le Teqtar (distillation de la rose), Les bijoux des Ath Yanni, ainsi que le dossier maghrébin de classement du couscous au nom de l'Algérie, du Maroc, de la Tunisie, de la Lybie et de la Mauritanie. Entre autres éléments patrimoniaux présentés, les espaces culturels du «Yaaral et du Degal» au Mali et celui du «Sosso-Bala» en Guinée, les danses «Mbende» du Zimbabwe, «Isukuti» du Kenya, les danses des communautés gourou de Côte d'Ivoire, ou encore la «Danse du tambour royal» du Burundi. La Tunisie est représentée par «la poterie des femmes de Sejnane», le Maroc par la place Jemâa El Fna, la Maurétanie les poèmes de l'épopée maure T'hyedinne, alors que l'Egypte présente les poèmes de Al Sirah Al Hilaliyyah. La musique et les instruments sont aussi à l'honneur, notamment le Balafon inscrit au nom du Burkina Faso, les chants polyphoniques des Pygmées Aka de Centre Afrique, ou encore la musique de trompes Bigwala d'Ouganda. Un tour d'horizon complet vous permet en effet de faire ample connaissance avec la richesse culturelle immatérielle de notre cher continent africain et ce, jusqu'au 6 juin.