Signature de contrat entre Sonatrach et Petrofac, pour le développement du champ gazier de Ain-Tsila, à Illizi C'est le prix du contrat conclu avec la société britannique Petrofac qui servira à récupérer 64 milliards de m3 de gaz avec une production journalière de 10,3 millions m3 de gaz de vente. La compagnie nationale des hydrocarbures est à l'image de cette jeunesse algérienne qui déborde d'énergie. Véritable poumon de l'économie nationale, elle est sur tous les fronts: partenariats, investissements...Rien ne semble vouloir l'arrêter. Elle redouble de dynamisme dans un secteur vital, incontestable, du pays. Un statut que ne peut lui disputer aucun autre domaine économique. Pas question donc de s'endormir sur ses lauriers lorsque l'on ambitionne de rentrer dans le cercle fermé des cinq plus grandes compagnies mondiales. Pas plus tard que mercredi dernier, le groupement Isarène (Sonatrach, Petroceltic et Enel) et la société britannique Petrofac ont conclu un contrat dont le montant s'élève à 1 milliard de dollars. Le document a été paraphé en présence du P-DG du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour et l'ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, Barry Robert Lowen. Quel est le but de ce partenariat? Il consistera à développer le champ gazier de Aïn Tsila, situé dans le bassin de l'Illizi. «Situé dans le périmètre d'Isarène à 160 km au nord-ouest de la wilaya d'Illizi et 450 km au sud-est de Hassi- Messaoud, le champ gazier de Aïn Tsila a été découvert dans le périmètre Isarène... en 2007» a expliqué le chef de projet pour la partie Sonatrach, Abdelkrim Berrachiche. Quel est l'objectif qui lui est assigné? «Le projet de développement du champ gazier de Aïn Tsila permettra la récupération de 64 milliards de mètres cubes (m3) de gaz avec une production journalière de 10,3 millions de m3 de gaz de vente, 11.500 de barils de condensat et de 17.000 barils de GPL sur un plateau de 14 ans» a indiqué le responsable de la compagnie nationale des hydrocarbures. «D'un montant de 123 milliards de dinars, le contrat en EPC (ingénierie, approvisionnement et construction, Ndlr) consiste à réaliser des installations de traitement de gaz humide qui reçoivent le gaz brut des puits à travers un réseau de conduites», a-t-il ajouté. Il faut rappeler que Petrofac avait annoncé, le 29 août 2018 avoir reçu une lettre d'attribution provisoire pour un contrat d'ingénierie, d'approvisionnement et de construction d'une valeur de 600 millions de dollars avec la compagnie pétrolière Sonatrach. Il faut souligner qu'entre Petrofac et Sonatrach, c'est en effet une idylle qui dure depuis une vingtaine d'années. Le groupe de services pétroliers britannique avait, en effet, déjà annoncé avoir remporté, au mois de janvier 2011, un contrat d'un montant de 1,2 milliard de dollars auprès de la société In Salah Gas (ISG), une filiale commune entre Sonatrach (35%), BP (33%) et Statoil (32%). Le projet concernait le développement et la commercialisation de gaz naturel dans cette région. Le contrat devait permettre d'augmenter la production du champ gazier à 9 milliards de mètres cubes par an à partir de 2013. En novembre 2007, le groupe avait remporté un contrat d'un montant identique à celui annoncé en août dernier sur le même projet. C'était le sixième pour le groupe britannique en Algérie. Celui qui a été signé, hier, atteste que la nouvelle politique que s'est tracée la compagnie nationale des hydrocarbures se veut davantage agressive. Elle est menée dans le sillage de la promotion qui entoure la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui doit être fin prête cette année et qui se veut plus attractive. L'Algérie n'a pas attendu l'échéance de cette date pour faire sa promotion. La 12ème édition du Forum algéro-américain qui s'est tenu ce mois-ci dans la capitale pétrolière mondiale, Houston, lui a offert cette opportunité qu'elle n'a pas manqué de saisir. Un exercice indispensable pour demeurer au top.