La création de PME, ces cinq dernières années, est en nette progression. Le ministre de la PME et de l'Artisanat, M.Mustapha Benbada, a affirmé hier que quelque 500 entreprises algériennes exportent hors hydrocarbures vers l'étranger. Ce nombre, souligne le ministre, est en deçà des attentes, malgré tous les efforts déployés par les autorités. Intervenant hier à l'occasion d'une rencontre organisée à l'hôtel El Aurassi sur la mise à niveau des entreprises, le ministre de la PME soulignera que le secteur privé a largement contribué dans l'augmentation du produit intérieur brut (PIB), hors hydrocarbures. Elle était de 75,4% en 1999 soit 1288 milliards de dinars contre 77,4% en 2003, à savoir 1 884,2 milliards de dinars, explique encore le ministre qui note par ailleurs que durant le premier semestre 2005, 25 633 entreprises relevant du secteur privé ont participé à des opérations d'importation pour un montant de 8,18 milliards de dollars, ce qui représente 77,8% du total des importations au cours du même semestre 2005. Il s'avère ainsi que la création des PME, ces cinq dernières années, est en nette progression. Elle est passée de 179.893 PME en 2001 pour atteindre 236.727 entreprises en 2005. Cela a permis l'emploi de quelque 838.504 personnes en 2004 puis une augmentation de 27.428 employés en 2005, soit un total de 865.932, ce qui dénote une progression de 3,16%. Mais au-delà de tous ces chiffres, le ministre de la PME et de l'Artisanat a insisté sur l'urgence de continuer la mise à niveau de toutes les PME afin de faire face à la concurrence, d'autant plus que l'accord d'association avec l'Union européenne est entré en vigueur le mois de septembre dernier. Il faut savoir qu'au 31 octobre 2005, soit un peu plus de trois années du lancement du programme Meda de mise à niveau des entreprises, plus de 1 456 opérations ont été effectuées à travers tout le pays. 371 PME ont été soumises à un pré-diagnostic, 357 à un diagnostic au moment où 484 ont bénéficié définitivement d'une mise à niveau conformément aux standards européens. A ce sujet, justement, Son Excellence l'ambassadeur de l'Union européenne en Algérie, M.Guerrato, mettra en exergue toutes les difficultés qu'il a dû surmonter pour convaincre les patrons de la nécessité de remettre à niveau leurs entreprises, au risque de disparaître devant un marché très concurrentiel. «Actuellement, je peux dire qu'on mérite réellement un signe d'appréciation pour tout le travail effectué», dira M.Guerrato qui réaffirmera que l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne vise un élargissement progressif des échanges commerciaux. D'après lui, la mise à niveau des entreprises algériennes vise à insuffler un dynamisme à même de permettre aux PME une meilleure gestion, un meilleur fonctionnement une fois entrées dans le libre marché. Interpellé, par ailleurs, par un patron d'une entreprise algérienne sur la possibilité d'octroyer des visas permanents pour la communauté des hommes d'affaires algériens, le diplomate européen de répondre en ces termes: «Je conseille aux autorités algériennes de poser ce problème à la table des négociations.» Enfin, il y a lieu de souligner que le ministre de la PME et de l'Artisanat a annoncé, hier, que dans le cadre du plan de relance économique, 10 milliards de dinars seront consacrés pour la réhabilitation et l'extension des zones industrielles et des zones d'activité. Le ministre avoue franchement que l'Etat a réellement des difficultés pour la réhabilitation de ces zones. Seulement deux milliards de dinars lui sont consacrés jusqu'ici.