Agissant sur la base de renseignements, la brigade antidrogue de la police judiciaire relevant de la sûreté de wilaya, a procédé à la saisie de 16 kg de kif traité. Deux individus impliqués dans ce trafic ont été présentés, hier, devant le magistrat instructeur et placés sous mandat de dépôt sur ordre du représentant du ministère public. Ainsi, après avoir identifié le premier mis en cause, qui réside au niveau de la commune de Didouche-Mourad, les enquêteurs chargés de la mission ont procédé à sa mise sous surveillance durant un certain temps. L'évolution de l'enquête a conduit les services de sécurité à solliciter le représentant du ministère public de Zighoud- Youcef pour un mandat de perquisition, selon l'article 16. Une procédure qui a été aussitôt accordée aux enquêteurs. Ces derniers découvrirent, au domicile du mis en cause, 16 kg de kif traité. Conduit au poste de police, le dénommé M. Nadir, 35 ans, usera de tout son talent pour nier les faits qui lui sont reprochés. Cependant, mis devant le fait accompli, il finira même par dévoiler le nom de son complice, répondant au nom de B. Adel, âgé de 33 ans. Les deux mis en cause sont connus des services de sécurité pour cette même activité (trafic de drogue) étant donné leur triste passé. Ainsi, le bilan qui ressort des activités de la brigade antidrogue fait état, de janvier 2005 à ce jour, de la saisie de 28 kg de kif traité, 1388 comprimés de psychotropes (Rivotril et Sowel), des produits destinés initialement à des traitements médicaux, plus 1082 flacons de Rivotril. Dans ces différentes affaires traitées par les services de la police judiciaire de la sûreté de wilaya, 117 individus ont été arrêtés et présentés devant la justice. 97 d'entre eux seront placés en détention préventive, alors que 12 ont bénéficié de la liberté provisoire. Cependant, 8 demeurent en fuite et font l'objet de mandat de recherche. Selon le chargé de communication de la Sûreté de wilaya, l'enquête se poursuit toujours. Le phénomène de trafic de drogue, ont souligné les services de sécurité, est un véritable drame vécu par la société constantinoise, à l'instar des autres wilayas. Elle prend de l'ampleur chaque jour davantage, surtout quand on sait que les chemins de ce trafic sont toujours impénétrables. Néanmoins, les mêmes services procèdent à des analyses de la marchandise à chaque prise, pour tenter de déterminer la nature et la provenance des drogues. Selon ces mêmes services, la lutte contre la drogue nécessite des procédures de prévention et des campagnes de sensibilisation, particulièrement dans les établissements scolaires, qui, aujourd'hui, sont devenus, par la force des choses, un terrain très favorable pour les revendeurs. Les services de sécurité, souhaitent, en tout cas, que le nouveau code judiciaire relatif à la lutte antidrogue, contribuera à faire reculer les statistiques, en nette augmentation.