Le Hirak est né du peuple pour le peuple. C'est lui qui continuera de le guider dans l'esprit «silmiya» et ce, jusqu'à ce qu'il atteigne le but tracé qui est «irouhou gaà!». «La primauté de l'intérieur sur l'extérieur!» Ce principe cher à Abane Ramdane durant la guerre de Libération nationale revient au-devant de la scène! 63 ans après, cette règle refait surface à l'occasion de la nouvelle révolution du peuple algérien. Ces derniers sont montés au créneau pour dénoncer ce qu'ils qualifient de l'armée des frontières des temps modernes. En effet, depuis l'avènement de la révolte du 22 février, des personnes de l'extérieur tentent de dicter leur «loi». C'est le cas de l'énergumène, résidant à Londres, qui a posté une vidéo sur les réseaux sociaux appelant les jeunes à asperger d'acide les féministes. La réponse des Algériens, qui prônent le pacifisme, ne s'est pas fait attendre! Des centaines d'entre eux ont déposé plainte en Algérie, mais aussi au Royaume-Uni. Des enquêtes ont été ouvertes dans les deux pays. Selon certaines informations, l'auteur aurait même été arrêté et risque de passer un bon moment sous les verrous. Cela même s'il a fait une autre vidéo où il s'est excusé tentant de minimiser son geste. Cette vive réaction des Algériens contre ces «révolutionnaires» d'outre-mer nous rappelle aussi celle qui a suivi après l'appel de Larbi Zitout à bruler les drapeaux des pays étrangers lors de l'acte V des marches contre le système Bouteflika. Les manifestants n'ont seulement pas suivi cette bêtise, mais ils ont également brandi des pancartes où ils dénoncaient cette tentative de manipulation ou de récupération. C'est d'ailleurs après cet épisode que le principe de «la primauté de l'intérieur sur l'extérieur» a été remis au goût du jour. Sur les réseaux sociaux, terrain de bataille de cette révolution du sourire, le peuple a rappelé que c'est lui le seul héros de cette révolution et rien ni personne ne doit «surfer» sur cette vague bien de chez nous. Les donneurs de leçons derrière leurs claviers ne sont pas les bienvenus. Même Rachid Nekkaz, pourtant très populaire et qui a sillonné le pays, a été rattrapé par cette réalité. Lui qui était par le passé accueilli en fanfare a été chassé vendredi dernier. Que ce soit dans la rue ou à travers le balcon de son appartement d'Alger-Centre où il faisait le clown, les manifestants l'ont pris à partie. Les «dégage» ainsi que des bouteilles d'eau fusaient de partout. Les griefs retenus contre lui sont ses appels, à partir de l'étranger, à marcher vers la présidence de la République alors que les «sages» s'affairaient à sensibiliser les marcheurs à rejoindre El Mouradia, théâtre des affrontements avec les forces de l'ordre. Il a ainsi vu à ses dépens que les Algériens, devenus un exemple à travers le monde, n'étaient pas dupes! Ils refusent de tomber dans des manipulations servant des agendas inconnus. En fait, ce n'est pas une question d'Algériens d'ici ou de là-bas puisqu'ils sont nombreux à être venus des contrées les plus lointaines du monde afin de partager avec leurs frères et soeurs ces moments historiques. C'est plus une question de «mise sous tutelle» d'un mouvement spontané et populaire que nos compatriotes réfutent.