Abdelbasset Zaïm L'USM Annaba vient d'être sanctionnée par deux matchs à huis clos et un match perdu par pénalité face au WA Tlemcen (0-3). Son président, Abdelbasset Zaïm, pour sa part, risque gros. Il est convoqué par la LFP pour passer devant la commission de discipline, après ses dernières déclarations, dont celle relative à l'achat des matchs. La LFP a également convoqué le manager général du CS Constantine, Tarek Arama, tout en annonçant qu'elle se porte partie civile contre Zaïm «pour propos graves». La LFP a ainsi publié un communiqué sur son site, lundi dernier, dans lequel elle mentionne: «Le bureau exécutif de la LFP, qui s'est réuni lundi 8 avril 2019 en séance ordinaire, à Alger, a décidé de convoquer, devant la commission de discipline, Tarek Arama et Abdelbasset Zaïm pour qu'ils viennent s'expliquer sur leurs récentes déclarations qui portent atteinte à la dignité et à l'honneur d'un officiel. Par ailleurs, la Ligue a décidé de se constituer partie civile contre Zaïm pour propos graves portant sur la corruption et l'arrangement, tenus récemment.» C'est la première fois qu'un tel acte est accompli par l'instance sportive en charge des championnats professionnels des Ligues 1 et 2. Pour rappel, le président annabi avait déclaré: «Je reconnais avoir déboursé 7 milliards de centimes pour acheter des matchs qui ont permis à l'USM Annaba d'accéder en Ligue 2. à tous ceux qui ne cessent d'insulter ma mère, je leur dis que Zaïm n'est pas un voleur. S'il n'avait pas mis son argent, leur équipe serait aujourd'hui en division amateur.» Avant d'accuser les deux clubs, l'AS Khroub et l'USM Khenchela, respectivement leader et dauphin de la DNA (Groupe Est) d'utiliser le même procédé pour accéder au terme de cette saison, en Ligue 2. «Si l'AS Khroub et l'USM Khenchela accédaient en Ligue 2, c'est qu'ils ont acheté des matchs. Celui qui ne recourt pas à cette méthode à l'Est ne pourra jamais prétendre à l'accession, c'est le système. Je ne suis pas venu à Annaba pour acheter et vendre, mais ils nous forcent à le faire», a-t-il ajouté. Là, on n'a plus besoin de preuves, dans la mesure où c'est un aveu. C'est donc une nouvelle affaire qui éclabousse le football national, après celles des cas de dopage, de drogue et surtout des différentes déclarations accusant des arbitres de «corruption», sans preuves, justement. D'autre part, l'USM Annaba vient d'être sanctionnée par la commission de discipline qui a donné match gagné par pénalité au WA Tlemcen, devant cette formation annabie, sur le score de 3-0 pour arrêt de la partie, par le directeur de jeu, à la 83' suite à la blessure de l'arbitre-assistant lors de leur rencontre disputée le 4 avril à Annaba, pour le compte de la 26e journée. Lors de ce match, des supporters de l'USM Annaba ont lancé des projectiles sur le terrain blessant, à la main, l'arbitre-assistant, Amar Kadem. Suite à cet incident, l'arbitre central, Brahimi, a décidé d'arrêter le match. Ainsi, en plus de l'amende de 200 000 DA, l'USM Annaba sera privée aussi de la quote-part due au titre des droits TV, pour le match en question. La commission de discipline a infligé également à l'USM Annaba la sanction de deux matchs à huis clos. C'est dire que la fin de saison actuelle ne s'annonce vraiment pas sous de bons auspices.