Les Canaris ne lâchent pas l'USMA Le président de la JSK, Chérif Mellal, revoit à la baisse les objectifs de son équipe encore une autre fois afin de tempérer les ardeurs de certains supporters. La JS Kabylie se félicite d'avoir atteint son objectif du maintien en Ligue1. A présent, ajoute-t-il, les Canaris peuvent, sans risque, se consacrer à tenter de surclasser le leader pour remporter le titre. La mission n'est pas facile, pas impossible et pas nécessaire, ajoutent certains amoureux du club kabyle, qui veulent voir un bon football en cette fin de saison, mais refusent de laisser tomber l'objectif d'une place qualificative à une compétition internationale. Mieux encore, Mellal a décidé de faire une belle surprise aux supporters. Hier, il a confirmé l'information évoquant la gratuité de l'entrée au stade du 1er-Novembre. En effet, à partir de la prochaine rencontre, l'entrée sera gratuite à tous les supporters, les locaux comme les visiteurs. Par ailleurs, profitant de cet arrêt de la compétition, les dirigeants de la JSK en ont profité pour organiser un stage dans la ville littorale de Tigzirt, durant lequel les Canaris se sont confrontés à l'équipe réserve. Ce stage est également une préparation du prochain match face au MC Oran, prévue le 20 avril au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Une rencontre, qui constitue un test de la préparation psychologique de la direction, qui ouvre grands les guillemets pour ses objectifs. D'aucuns auront remarqué que l'objectif du maintien est très éloigné de celui de jouer pour le titre. La formule qui consiste à jouer pour le deuxième après avoir arraché le premier a rarement été vue dans les annales du football, mais la direction kabyle doit certainement avoir ses raisons. Sur un autre registre, le président du club kabyle a estimé que son combat contre la corruption qui sévit dans la gestion du football national «a fini par recueillir l'adhésion de beaucoup de gens». Pour lui, «la corruption a toujours empêché le football national de se développer et la chape de plomb qui frappait ce phénomène a fini par se fissurer» grâce à la guerre qu'il a déclarée depuis son arrivée à la tête de la JSK. Tout le monde aura constaté que ces déclarations à chaque fois que son équipe a été visée ont fini par libérer la parole et permis à beaucoup d'acteurs, surtout de présidents de clubs, de sortir de leur silence pour dénoncer les manoeuvres douteuses. Avant même son arrivée, Mellal avait, pour rappel, refusé de discuter avec les anciens dirigeants du club préférant passer par une Assemblée générale. Le caractère légaliste de sa démarche dérangeait déjà au sein même de son club. Le jeune président, loin de se résigner au fait accompli, poursuivra avec sa même démarche en tant que président du club kabyle. Plusieurs de ses déclarations ont provoqué de grands débats sur la gestion du championnat et lui ont valu d'être suspendu à plusieurs reprises. Aujourd'hui, tout en s'estimant soutenu par de larges pans de la population, Mellal poursuit sa lutte contre la corruption et la mauvaise gestion du football national. En guerre ouverte contre les responsables du ballon rond, il demande au président de la FAF de partir, considérant que «son élection s'était déroulée dans des conditions illégales».