Par rapport aux années 80, le nombre de décès par le virus du sida a diminué de 90%. Des centres de dépistage anonymes et gratuits du VIH/sida, seront ouverts dans 42 wilayas du pays en 2006. C'est ce qu'a affirmé hier le ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, M.Amar Tou, à l'occasion de l'ouverture de la journée de l'information organisée dans le cadre de la journée mondiale de la lutte contre le sida. A travers ces centres, l'Etat algérien entend prendre en charge, gratuitement, toutes les personnes atteintes du virus. Cela permettra de réduire le nombre des décès et de lutter ainsi contre cette maladie. Faut-il rappeler qu'un centre de dépistage du virus d'immunodéficience VIH/Sida a été ouvert, la semaine passée dans la commune de Mohamed-Belouizdad (wilaya d'Alger). Avec l'ouverture de ce centre l'Algérie a son sixième centre de dépistage, après ceux du CHU d'Annaba, de Constantine, d'Oran, de Sétif et le centre de soins de Tamanrasset. La réalisation de tous ces centres s'inscrit dans le cadre du programme national de la lutte contre le sida. Dans le même contexte de la prise en charge des malades, le ministre a déclaré que 400 malades sont pris en charge, actuellement par l'Etat. Celle-ci coûte, selon le ministre, la bagatelle de 13 milliards de centimes par an. Concernant les chiffres de personnes atteintes du virus en Algérie, le ministre a avancé un chiffre de 676 malades et 1868 séropositifs (porteurs du virus). Si ces chiffres sont jugés inquiétants, il n'en demeure pas moins qu'ils sont en régression par rapport aux années précédentes. Dans ce sens, le pourcentage des décès par VIH, est de 10%, alors qu'il était de 100% les années précédentes, notamment vers la fin des années 80 et le début des années 90. Cette baisse dans le nombre de décès s'explique par la prise en charge des patients. En outre, une campagne de sensibilisation sera lancée à partir du 20 du mois courant à travers toutes les wilayas du pays. Cette opération concernera d'abord les adultes. Elle vise à informer les citoyens du danger de la maladie et les conditions favorisant sa transmission d'une personne à une autre, ainsi que les méthodes de prévention. Dans ce sens, le manque de prévention constitue la première raison de la transmission du virus. Une enquête effectuée par les autorités sur 749 prostituées, a montré que plus de 60 % de cette population à risques ne se protège pas, alors que 24,3% n'utilise jamais de moyens de protection. De son côté, M.De Bernies, représentant du Pnud en Algérie, et également coordinateur résidant du système des Nations unies en Algérie, a déclaré que la lutte contre le sida a coûté quelque 8 milliards de dollars aux pays sous-développés. Cette somme est jugée, par le représentant onusien astronomique, vu la situation économique de ces pays, la plupart dépourvus de ressources. S'agissant, en outre, des chiffres mondiaux des personnes atteintes par le virus, leur nombre avoisine les 40 millions de personnes, dont 25 millions ont été détectés en Afrique centrale et 3 millions de sidéens décédés.