Mahieddine Tahkout Le rythme des investigations et enquêtes sur les dossiers de corruption, s'accélère. La liste des hommes d'affaires algériens, qui seront convoqués pour comparaître devant la justice, ne pourra que s'allonger. Désormais, la justice est déterminée à éplucher tous les dossier de corruption impliquant les grosses fortunes du pays et les hauts responsables de l'Etat. Dans ce sens, on apprend à travers différents médias, que le P-DG du groupe Cima Motors, Mahiedinne Tahkout sera bientôt devant le juge du tribunal de Sidi M'hamed, pour répondre de son implication dans une affaire de transfert illicite de capitaux vers l'étranger, et de concrétisation de marchés illégaux avec des sociétés étrangères. Frappé par une interdiction de sortie du territoire national, qui lui a valu une interpellation par les officiers de la PAF de l'aéroport d'Alger, le 31 mars dernier,Tahkout s'est vu refuser l'usage de son avion privé, scellé au même titre que tous les autres appareils, dont les propriétaires sont concernés par la même procédure. En outre, lors de cette audition, parmi les affaires sur lesquelles, Mahieddine Tahkout devra répondre, figure un marché d'acquisition de 1541 véhicules de la marque Hyundai, type «Creta» commandés au profit des APC. Un marché fructueux pour le concessionnaire, attribué par l'ancien ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, en 2018, et financé par le Fonds de garantie et de solidarité des collectivités locales. Mais c'était sans compter sur les P/APC et walis qui ont reçu l'instruction de conclure ce marché. Ces derniers se sont basés sur les articles 5 et 13 du décret présidentiel 15-247 du 16 septembre 2015, leur permettant dans le cadre du code des marchés publics, de relancer des consultations, et d'annuler la transaction.Ceci étant, en plus de la polémique engendrée autour de cette affaire, il faut préciser, que ce sont les investigations d'une section spéciale chargée des attributions de gros marchés, qui ont conduit à l'annulation de cette transaction, qui selon le wali de Tizi Ouzou, était illégale, et ne constituait pas l'offre la plus concurrentielle. Par ailleurs, Tahkout sera également entendu, pour une affaire qui a suscité autant de polémique, en l'occurrence, le marché du parc de l'Etusa, notamment le transport des universitaires, une acquisition. Sur le même registre, celui des investigations dans les affaires de corruption, on notera que le P-DG du groupe Etrhb, et ex-président du FCE, a été entendu pour la 2e fois ce dimanche, par le juge d'instruction, près le tribunal de Bir Mourad Raïs. Et ce après avoir comparu une première fois le 2 avril dernier, suite à son arrestation au poste frontière algéro-tunisien, d'Oum Tboul. Dans cette débâcle judiciaire, les enquêteurs de la gendarmerie de Bab Ejdid, ont fait état d'un total de 115 groupes, sociétés (SPA/Sarl) et entreprises (Eurl) appartenant à Ali Haddad, Kouninef et Mahieddine Tahkout. Les premiers résultats des enquêtes renseignent sur plusieurs marchés qui ont été octroyés aux personnes poursuivies, ou convoquées, et concrétisés au niveau des mêmes administrations, et pour lesquels, aucune réalisation n'a été enregistrée.