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«La fidélité à notre clientèle est notre devise»
PASCAL MOREL DIRECTEUR GENERAL DE PEUGEOT-ALGERIE À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 20 - 12 - 2005

Créée en 1991, Peugeot Algérie, une filiale du constructeur automobile français Peugeot, passe, ces dernières années, pour le leader dans le marché national de l'automobile. Si la marque Peugeot a réussi à convaincre les Algériens, ce n'est sûrement pas le fruit du hasard. Peugeot-Algérie investit dans un réseau qui répond aux normes internationales. L'installation de 35 agents à travers le territoire national et la réouverture du site Peugeot à Belouizdad, à Alger, a permis à cette marque, de se rapprocher et d'améliorer sa relation avec sa clientèle, de lui assurer les services de maintenance, d'entretien et service après-vente. A l'occasion de la fin de l'année, M.Pascal Morel, directeur général de Peugeot Algérie, parle dans cet entretien, du bilan réalisé par Peugeot, du marché national qui s'annonce ces dernières années compétitif, ainsi que des perspectives de Peugeot pour les années prochaines.
L'Expression: L'année 2005 touche à sa fin. C'est le moment des bilans. Peut-on savoir si Peugeot a atteint les objectifs escomptés?
Pascal Morel: Quoiqu'il reste quelques jours pour la fin de l'année, je peux vous dire que nous avons un bilan provisoire un peu mitigé. Nous n'avons pas atteint les objectifs tracés, à savoir la vente de plus de 22.000 véhicules. Finalement, nous n'avons vendu jusque-là, bilan arrêté au mois de novembre, que 15.318 unités. Autrement dit, nous avons envisagé de dépasser les ventes de l'année précédente, mais le marché en a voulu autrement. Car il y a plusieurs paramètres et facteurs qui commandent le marché.
Vous dites que vous n'avez pas atteint vos objectifs. Outre les facteurs et les paramètres qui commandent le marché, peut-on en savoir plus sur les raisons de ce «bilan mitigé»?
Comme je viens de le dire, il y a plusieurs facteurs. Mais le point le plus important qui nous a empêché d'atteindre notre objectif en matière de vente, je pense que c'est le mauvais rôle que jouent les banques. Pourquoi? Parce que tout simplement, ces dernières ne sont pas en mesure de remplacer la Cnep. Elles ne veulent pas prendre trop de risques. En plus, il n'y a pas que nous sur le marché, il y a aussi l'augmentation des importations des véhicules de moins de trois ans. Sachez qu'en 2004, il y avait eu 40.000 véhicules importés. En 2005, il y en a eu 90.000, il y a aussi d'autres raisons et des soucis d'ordre économique qui ne concernent pas seulement le marché de l'automobile, mais tout le marché algérien.
Le marché algérien est devenu «la Mecque» de beaucoup de constructeurs automobiles étrangers. Quelle est la politique menée par Peugeot pour faire face à cette concurrence?
Nous avons mis en place un plan qu'on a appelé le PMT, plan à moyen terme, 2003 à 2008, qui est aujourd'hui en train de se réaliser. Peugeot a investi 15 millions d'euros pour la réalisation de ce projet. Le plus important pour nous, c'est de travailler l'avenir. Nous nous basons sur le développement structuré et efficace selon des standards internationaux, et les normes de la marque Peugeot. Notre devise est d'assurer la satisfaction et la fidélisation de nos clients. Pour y arriver, nous avons mis en place une politique de rapprochement avec la clientèle. Avec l'ouverture des agences nouvellement installées, et la réouverture du nouveau site Peugeot à Alger, je pense que nous arriverons à assurer à nos clients l'entretien du véhicule, la disponibilité de la pièce de rechange chez tous nos agents. Le client algérien peut, aujourd'hui, entretenir son véhicule comme n'importe quel consommateur dans le monde. Dans ce sens, je dis que le client algérien a 96% de chances de trouver la pièce de rechange sur le marché. Autre chose, nos produits sont soumis à des normes de sécurité, active et passive, y compris le respect de la loi de janvier 2005 qui stipule que toutes les voitures doivent être dotées d'un double airbag. Il ne faut pas oublier qu'on est engagé aussi dans un marché de promotion. De plus, Peugeot et la SAA offrent 1 an d'assurance tous risques pour tout achat d'un véhicule.
Quel est le produit le plus vendu en Algérie?
Sur l'ensemble des véhicules vendus, on trouve la 206 la plus prisée avec 6241 unités vendues. Il faut savoir aussi que, jusqu'au 15 juillet dernier, ce véhicule est resté le plus vendu en Europe. On a réalisé près de 8% du marché européen rien qu'avec notre 206. Cette gamme est suivie par la 307, avec un chiffre de 3683 unités vendues. Après, nous avons les Partner VP et VU avec, respectivement, 2023 et 896 unités. Et ensuite c'est la grosse cylindrée telle que les 406, 407, 607 et la 807.
Comparativement aux autres pays maghrébins et ceux du Moyen-Orient, que représente le marché algérien pour Peugeot?
Ecoutez, quand on parle du marché algérien, pour Peugeot, on ne parle même pas des pays africains ni pays arabes. Mais on parle de l'international. Je dis que l'Algérie est le deuxième pays après la Turquie. Cela veut dire que le marché algérien est surveillé par les hauts responsables de Peugeot.
Pour preuve, si j'ai obtenu ces 15 millions d'euros, cela veut dire que Peugeot a confiance dans le marché algérien. Sachez que l'Algérie est au même niveau de vente qu'un pays comme l'Autriche ou la Suisse. J'ajoute que les produits fabriqués pour l'Algérie sont fabriqués dans les mêmes endroits que ceux fabriqués pour l'ensemble du monde.
A l'occasion, je précise que les produits destinés à l'Algérie ne sont pas fabriqués en Turquie comme l'avancent certains.
Prenant en considération le climat économique qui entoure l'Algérie, quelles sont vos perspectives pour l'année 2006?
Comme je viens de le souligner, nous travaillons pour concrétiser notre plan PMT. A travers ce dernier, nous devons installer 48 agents sur le territoire national. Nous travaillons à long terme, pas pour une année. Concernant l'année 2006, je peux vous dire tout simplement qu'il y aura de nouveaux produits, de nouvelles choses sur le marché.
Tout en attendant ce que présentera le marché algérien de l'automobile en général. Car on ne sait pas comment ce dernier va évoluer. Mais une chose est sûre, nous continuons à travailler, selon notre politique qui vise à satisfaire et être fidèle à notre clientèle.


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