Le nouveau secrétaire général du FLN a convoqué les mouhafedhs à une réunion qui se tiendra aujourd'hui au siège du parti pour donner certainement les orientations à suivre. Le FLN risque de renouer à tout moment avec la contestation. L'élection de Mohamed Djemai au poste de secrétaire général du parti n'arrange pas les choses. A peine a-t-il été élu par le comité central, que des voix s'élèvent pour le contester. «C'est une honte pour le parti du FLN et pour les militants et même les martyrs de porter un intrus à sa tête», déclare Abdelkrim Abada, ancien membre de la direction du FLN et responsable du mouvement de redressement et de l'authenticité. Contacté par nos soins, Abada qualifie carrément l'élection de Mohamed Djemai d'illégitime en rappelant que le comité central est, lui- même, illégitime. «Toutes les instances qui sont issues du 10ème congrès tenu sous la coupe de Saïdani ne sont pas légitimes», a-t-il affirmé en guise d'appuyer ses dires. Abada ne compte pas rester les bras croisés. «Nous allons relancer le dossier qui est au niveau de la justice pour libérer le FLN de cette mafia», a-t-il assuré. Ainsi, la remise au goût du jour de la décision du Conseil d'Etat aura pour conséquence d'invalider le comité central ayant élu Djemai à la tête du parti. Notre interlocuteur ne comprend pas pourquoi des militants du parti qui se sont portés candidats soient écartés de la course. «Il y a un complot contre le FLN qui est en train de se réaliser à travers cette mafia», a-t-il ouvertement affirmé. Abdelkrim Abada soutient que l'élection de Djemai a été truquée. «Ce n'est pas normal qu'il y ait 300 présents à la réunion du comité central et on annonce plus de 400 votants», a-t-il relevé tout en gardant espoir avec la libération de la justice. Mohamed Seghir Kara partage le même avis et conteste profondément le nouveau secrétaire général du FLN. «Tous les militants rejettent de façon catégorique ce SG». Cet ancien ministre a qualifié carrément le 30 avril de deuil pour les militants du FLN. Des sénateurs et des députés et des membre du comité central commencent d'ores et déjà à s'agiter. Le mécontentement risque de s'élargir même au sein de la base militante. «Nous sommes sous le choc, l'élection d'un intrus à la tête du parti est inadmissible pour les vrais militants et enfants du FLN», déplore un autre responsable au sein d'une structure locale. Pour lui, les cadres du FLN se comptent en nombre de milliers, mais il y a une volonté d'écarter les gens honnêtes et les compétences pour salir le parti». Cette nouvelle donne au FLN risque de donner raison même au mouvement populaire qui appelle à la remise du FLN au musée. Par ailleurs, le nouveau secrétaire général a convoqué les mouhafedhs à une réunion qui se tiendra aujourd'hui au siège du parti pour donner certainement les orientations à suivre. Mohamed Djemai semble être pressé de mettre sa nouvelle feuille de route pour prendre sérieusement les choses en main.