Ould Abbès essaye à travers une vaste campagne de sensibilisation de rallier le maximum de députés de son côté. La commission de discipline du Sénat, statuera ce jeudi 9 mai, soit le 4e jour du mois sacré, sur la demande de levée d'immunité des deux anciens ministres du secteur de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès et Saïd Barkat. Devant la détermination de la justice à ouvrir et poursuivre tous les dossiers de corruption, et de dilapidation de deniers publics, l'ex-secrétaire général du FLN, tente, depuis le dépôt de cette demande, de se refaire une santé dans la sphère politique. D'abord en tentant, un retour sans succès, puis de négocier une sortie honorable du parti en présentant sa démission qui, au final, n'a abouti qu'au retrait de confiance, que lui ont signifié ses anciens camarades. En dernier sursaut avant l'éventuelle fin de son parcours, Ould Abbès essaye à travers une vaste campagne de sensibilisation de rallier le maximum de députés de son côté, afin d'éviter un vote fatal lors de la séance de jeudi prochain, et une décision de levée d'immunité qui pourrait lui coûter très cher. Et pour cause, selon certains médias, il serait impliqué dans des affaires «d'aides fictives dépassant les 52 milliards de centimes qui auraient été versés à une association. Une association de médecine d'urgence présidée par Djamel Ould Abbès». L'ancien secrétaire général du (FLN), se serait également «servi de 43 milliards de centimes qu'il aurait soigneusement accordés à sa seconde association pour la paix et la solidarité». Et ce en plus de «50 milliards de centimes, destinés aux aides scolaires et universitaires, qui se sont évaporés sans la moindre trace». Pour Saïd Barkat, qui avait dit, serein, par rapport à cette levée d'immunité, les accusations ne sont pas moindres du fait qu'elles concernent, selon les mêmes médias, «Des accords qui lui ont permis de dérober 10 milliards de centimes. Cet argent aurait servi à acheter une ambulance qui demeure introuvable»,en plus d'une commande de «157 bus ont été achetés et envoyés aux sinistrés de Ghardaïa qui déclarent n'avoir reçu que sept autobus». Au total, les mêmes sources font état de «plus de 706 milliards de centimes qui auraient été détournés dans le secteur de la Solidarité nationale en 15 ans, sur la période 2001 et 2016» et pour lesquels «le procureur de la République en charge du dossier a adressé des convocations à 21 personnes présumées impliquées dans ces affaires de détournement, parmi lesquelles neuf cadres du ministère de la Solidarité nationale». Tout s'accélère, les opérations d'interpellation, et d'arrestations vont sur un rythme très Soutenu, et il ne se passe pas une semaine, sans un nombre d'actions juridiques. A ce sujet, il est utile de relever, qu'au même titre que la justice et l'institution militaire qui a provoqué un séisme de grande amplitude avec l'arrestation de Saïd Bouteflika, et des deux généraux, la justice civile, ne s'essouffle pas. Elle montre une cadence de traitement de dossiers de corruption, jusque-là, inédite. Dans ce sens, les deux ex-ministres du secteur de la solidarité, pourraient rapidement, suivre le même chemin des personnalités qui, durant de longues années, se sont imposées, comme «intouchables».