Le département du commerce compte initier des actions de déstockage des produits alimentaires faisant l'objet d'une forte demande et ce de façon permanente. Les prix des fruits et légumes flambent et cette tendance haussière semble se poursuivre en ce début du mois de Ramadhan. En dépit de cet état de fait qui inquiète et agite les citoyens, les autorités concernées s'obstinent à parler de l'installation d'un dispositif «efficient» pour lutter contre le phénomène de la spéculation, comme chaque année à cette période. Intervenant hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3, le ministre du Commerce Saïd Djellab a évoqué la mise en oeuvre de dispositions rigoureuses pour réguler le marché. Déclinant sa feuille de route, ce dernier met en relief deux mesures phares. Il a souligné qu'en premier lieu, le département du commerce compte encore mener «des actions de déstockage des produits alimentaires faisant l'objet d'une forte demande». Le deuxième élément essentiel est par conséquent l'approvisionnement du marché en grande quantités de fruits et légumes, précise-t-il. A propos des opérations de déstockage, Saïd Djellab a expliqué que sur instruction de son ministère, le processus a déjà été entamé dans plusieurs wilayas du pays en ce qui concerne les produits alimentaires les plus demandés. Il s'agit entre autres, des légumes, fruits secs ou encore de la viande. Le responsable a ainsi insisté sur le fait que seul, la disponibilité d'une quantité appréciable de ces produits sur le marché national pourra éventuellement «endiguer la spéculation». Evoquant les potentiels «resquilleurs» qui ont l'intention de ne pas se soumettre aux règles imposés par l'Etat dans les opérations de déstockage, Saïd Djellab promet de sévir et affirme que les «sanctions tomberont». Et que cette fois-ci, appuie-t-il, «les punitions seront bien plus rigoureuses que celles précédemment appliquées». Et cela vaut pour quiconque qui s'amuserait à «faire de la rétention de tel ou tel produit à des fins de spéculation». L'invité de l'émission a encore rappelé qu'en 2018 le ministre du Commerce a attaqué le chantier de la «régulation du marché algérien». Après l'établissement d'un bilan, des dispositions adéquates ont été dessinées. Il tient par ailleurs à souligner que ces mesures liées à l'approvisionnement du marché et au lancement des opérations de déstockage ne sont pas de simples décisions conjoncturelles destinées uniquement pour le mois sacré, mais elles seront de mise de façon pérenne, à savoir pendant toute l'année. Il a en outre, fait savoir que pour atteindre son objectif, le département du commerce a travaillé en collaboration avec les deux ministères de l'Intérieur et de l'Agriculture, indiquant qu'un travail de concertation a été fait avec des associations intervenant dans le domaine commercial. Sur le volet de l'infrastructure commerciale, Saïd Djellab a rappelé qu'une enquête a été initiée par le passé par ses services portant sur le nombre global des marchés qui existent en Algérie.
