Six personnes --un militaire et cinq manifestants-- ont été tuées lundi soir à Khartoum, quelques heures après l'annonce d'un accord entre les représentants de la contestation populaire et les généraux au pouvoir sur des structures de transition pour gouverner le Soudan. Les deux parties avaient repris lundi les discussions jugées cruciales pour l'avenir du pays, après trois décennies d'un pouvoir sans partage exercé par l'ancien président Omar el- Béchir. "Des éléments non identifiés qui voulaient saboter les négociations entre les deux parties" ont ouvert le feu devant le QG de l'armée soudanaise, où se tient depuis plus d'un mois un sit-in organisé par les contestataires, tuant un commandant de la police militaire et blessant trois soldats, ainsi que plusieurs manifestants et des civils, a indiqué le Conseil militaire.