Abdelhakim Belabed Des brouilleurs, on ne peut plus sophistiqués, seront placés au niveau de tous les centres d'examen pour parer au phénomène. «Les examens de fin d'année se dérouleront dans les meilleures conditions», ce sont là les assurances du ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed. Ce dernier s'est exprimé hier, en marge d'une conférence de presse organisée à son ministère, sur les mesures prises par ses services, afin d'assurer la réussite des examens-phares (5e, BEM et enfin le bac). Interpellé justement sur la question de la surveillance au baccalauréat et du danger qui le guette, à savoir la fuite des sujets, le responsable a indiqué que des brouilleurs, on ne peut plus sophistiqués, seront placés au niveau de tous les centres d'examen pour parer au phénomène. Abdelhakim Belabed est, en revanche, resté très vague, dans ses déclarations, en ce qui concerne le blocage du réseau Internet durant les épreuves. «Pour l'heure, nous ne sommes pas en mesure de dire si oui ou non nous allons avoir recours à cette mesure» a-t-il indiqué. Il ajoutera dans ce sillage qu'un organisme relevant du ministère de la Justice dont la mission principale est la lutte contre la cybercriminalité sera installé afin d'identifier les personnes qui s'amuseraient à faire fuiter les sujets, avant la fin des épreuves. Le premier responsable du secteur a, par ailleurs, prévenu contre la triche, avertissant que «les sanctions seront sévères». Il a d'ailleurs rappelé que le nombre de candidats exclus de l'examen du bac pour une période de cinq ans à cause de la triche, s'élève à 17 000 exclus. Evoquant la deuxième session du bac, Abdelhakim Belabed a tranché la question et dit que cette option est rejetée d'avance. Il a expliqué que du moment que le programme a été suivi et qu'aucun retard n'a été enregistré, malgré les perturbations, «il serait complètement inutile d'organiser une autre session», insiste-t-il. D'après lui, cela demande une très grande mobilisation, sachant que cela demande de grands moyens financiers et humains. S'agissant du déroulement des épreuves, le ministre a indiqué que la demi-heure en plus, ainsi que le choix entre deux sujets d'examen pour la même épreuve seront maintenus pour cette année. Concernant les retardataires, il fait savoir que si le candidat arrive après le début des épreuves, il pourra accéder à la salle mais son nom sera enregistré. De ce fait, le responsable invite tous les candidats à se rendre à leurs centres d'examens avant le jour J. Abdelhakim Belabed a, par ailleurs indiqué que les candidats qui ne disposent toujours pas de pièce d'identité bénéficieront d'une accélération de la procédure sur instruction du ministère de l'Intérieur. En ce qui concerne les candidats souffrant d'un handicap, il appuie sur le fait que leur prise en charge sera particulière. Aussi, en cas d'échec à l'examen (5e, BEM et bac), c'est le contrôle continu qui sera pris en compte. Le responsable du département s'est également étalé sur les chiffres, pour illustrer la hausse du nombre de candidats aux différents examens nationaux de l'année 2019. Ainsi, près de 674.831 candidats au bac sont attendus dont 263.400 candidats libres. Pour le brevet d'enseignement moyen (BEM) quelque 631.395 élèves rejoindront leurs centres d'examen respectifs, tandis que 812.656 candidats passeront les épreuves de 5e.