Une nouvelle technique pour brouiller les portables dans les centres d'examen afin d'éviter la triche de l'année dernière. Finie la tricherie au bac et au BEM par utilisation de téléphones portables. Désormais, les candidats aux examens de fin de cycle ne peuvent compter que sur leurs propres capacités intellectuelles. Est-ce suffisant pour que le scandale de l'année dernière ne se reproduise pas cette année ? L'installation de brouilleurs de téléphone portable dans les centres d'examen est l'un des mécanismes sur lesquels se sont entendus les professionnels de l'éducation, d'après une source proche du ministère de tutelle. Des responsables du secteur se sont réunis, lundi dernier, pour une séance de formation sur les mécanismes de lutte contre la fraude durant les examens déterminant le niveau et le sort des milliers de candidats. Cette première rencontre a vu la participation des directeurs centraux, directeurs de l'éducation ainsi que ceux des établissements scolaires. Pour plus de précisions sur les modalités de l'acquisition et de l'installation de ces appareils, nos tentatives de toucher le ministère de l'Education nationale ont été vaines. Autres mesures : les centres d'examen auront plus de prérogatives dans la gestion des cas de triche et de lutte contre ce phénomène. La surveillance sera renforcée. En plus, du contrôle habituel à l'entrée du centre d'examen, les candidats soupçonnés seront systématiquement fouillés par les surveillants, explique la même source. Ceux qui essaient de tricher seront appelés à être fouillés minutieusement dans des endroits réservés à cette opération. «Cette manière de faire dissuadera sûrement ceux qui ont l'intention de tricher», estime un éducateur, qui a requis l'anonymat. En raison des débordements ayant caractérisé les examens du bac et du BEM l'année dernière, les autorités concernées visent ainsi à redonner un tant soit peu de crédibilité aux examens qui ne cessent de perdre de leur valeur. C'est pour la première fois dans l'histoire de l'école algérienne que les élèves protestent contre le contenu d'un sujet d'examen par la triche. Le sujet en question était celui de l'épreuve de philosophie «jugée très difficile». Par définition, la philosophie a toujours été le domaine de réflexion sur des sujets difficiles, compliqués et même abstraits. De par sa nature aussi, l'épreuve de philosophie est un test de construction d'idées. Pour rappel, l'Office national des examens et concours (ONEC) avait indiqué que les cas de tricherie avérés durant l'examen du baccalauréat, session 2013, étaient au nombre de 3180 dans six wilayas. La confirmation de ces cas a été établie sur la base des rapports émanant des centres d'examen, une mission confiée aux commissions de délibérations de l'Office qui ont révélé que cela s'était produit dans 163 salles sur un total de 3125.