Le président du club sportif amateur (CSA) de l'ASM Oran, Merouane Beghor, qui détenait jusque-là les commandes du club professionnel de football, a décidé de remettre les clés de ce dernier aux responsables de la société sportive par actions (SPA), a-t-on appris hier de l'intéressé. Il a motivé sa décision par son incapacité à assurer encore la gestion de la section football et son équipe première professionnelle qui s'est maintenue difficilement en Ligue 2. Détenteur de la majorité des actions de la SPA de l'ASMO, le CSA se charge de la gestion de la section football depuis le passage du football national au mode professionnel, soit depuis 2010, alors que cette mission devait être assurée par la SPA. Mais la situation financière de la SPA se dégrade d'une saison à une autre, obligeant le premier responsable du CSA, dont les bilans moral et financier ont été adoptés par l'assemblée générale ordinaire jeudi passé, à jeter l'éponge. Le même responsable a fait savoir, en outre, qu'il va se contenter de gérer les deux autres sections spécialisées en arts martiaux dont dispose le club amateur, confiant la responsabilité de la section football à la SPA que préside Mohamed El Morro, également directeur général des jeux Méditerranées prévus à Oran en 2021. Lors de cette assemblée, il a été souligné aussi que le président Beghor a prêté au club professionnel 30 millions de DA, portant à 150 millions DA le montant global de ses dettes cumulées auprès de la trésorerie de l'ASMO. Le même document a détaillé que les subventions des autorités locales se sont limitées à 5,2 millions DA émanant de l'APC d'Oran et 6 autres millions DA de la direction locale de la jeunesse et des sports, des aides jugées «limitées». La direction de la formation de M'dina J'dida'' devra réunir plus de 60 millions DA dans les prochains jours pour régulariser ses joueurs qui menacent de saisir la Chambre de résolution des litiges (CRL). Une telle procédure pourrait exposer le deuxième club phare de la capitale de l'Ouest à des sanctions allant jusqu'à le priver de recrutement lors du mercato estival. Avec le retrait du CSA des affaires de la section football, la nouvelle saison se présente déjà sous de mauvais auspices, estime-t-on dans l'entourage du club où l'on croise les doigts de peur de revivre le même scénario des deux précédents exercices lorsque leur équipe a failli encore rétrograder d'un palier de plus après avoir perdu sa place parmi l'élite il y a trois années.