Le processus de destitution de l'actuel président de l'APN a commencé Ce parti est vraiment capable...de donner du vertige à une girouette. «La vieillesse est un naufrage» disait le général de Gaulle. Le vieux parti, le FLN, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est en pleine submersion. Hier, le groupe parlementaire du parti, réuni sous la direction de son chef, Khaled Bouiah, a décidé de geler ses activités au sein de la chambre basse du Parlement, accélérant ainsi le processus de destitution de l'actuel président de l'APN Mouad Bouchareb. Le groupe parlementaire justifie cette décision par l'entêtement de Bouchareb à quitter son poste et par son refus de se soumettre aux injonctions de la direction du parti. «C'est une exigence irréversible sur laquelle on ne reviendra pas», a insisté le tout nouveau secrétaire général du FLN Mohamed Djemaï, dans un entretien qu'il a accordé au journal on-line TSA. Avant-hier, le même groupe parlementaire a appelé le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mouad Bouchareb à se retirer «de son gré» de la présidence de l'Assemblée, «en réponse à la revendication populaire et en application des orientations de la direction politique du parti». Cet appel intervient également «suite à la réunion des vice-présidents de l'APN et des présidents des commissions permanentes avec le président de l'Assemblée, tenue le 8 mai, et à la réunion jeudi du groupe parlementaire du FLN sous la présidence de son SG, Mohamed Djemaï qui a appelé explicitement le président de l'APN à répondre aux revendications du Hirak et à démissionner de la présidence de l'Assemblée».Et voilà donc le FLN, qui demande à ce que les revendications populaires soient satisfaites à travers le départ de Bouchareb. Le parti revendique la tête du président de l'APN pour l'offrir en guise de sacrifice et se racheter auprès du Hirak, mais est-ce suffisant pour un parti franchement décrié par la rue? Peut-on effacer d'un revers de la main le spectacle hideux qu'il a offert au monde en cadenassant l'APN pour faire partir Saïd Bouhadja et le remplacer par... Bouchareb? Pour peu que la direction du vent change, le FLN demandera sans rechigner la tête de Bedoui et celle de Bensalah. Il ne faut pas s'étonner de voir le parti dénoncer dans un communiqué la gestion catastrophique au plan social, économique et politique du pays sous le règne de l'ex-président Bouteflika. Le FLN est vraiment un parti capable...de donner du vertige à une girouette. B.T.