Arama et Mellal au banc des accusés Depuis la fin de la saison, la polémique ne cesse de grossir sur de prétendues tentatives d'influencer le résultat de la rencontre qui a opposé le CSC à l'USMA. L'issue de la confrontation et le niveau de jeu des Constantinois avaient, pour rappel, d'abord provoqué la colère des supporters locaux avant que les réseaux sociaux ne prennent le relais pour dénoncer des joueurs qui n'avaient montré aucune volonté de gagner face à l'adversaire. Jusque-là, c'était resté une affaire de supporters. Mais, depuis ce jour, une polémique implique trois présidents de clubs concernés à savoir la JSK, le CSC et l'USMA. Des accusations mutuelles sont lancées par presse interposée provoquant un tollé général parmi le public sportif national particulièrement et l'opinion nationale en général. Beaucoup estiment désormais que le vase est plein et que l'image de l'Algérie est souillée par cette affaire. La justice doit impérativement se saisir sérieusement et enquêter non seulement sur cette affaire, mais sur les magouilles qui ont terni l'image du championnat et du pays. Pour revenir à cette dernière affaire, c'est d'abord Cherif Mellal, le président de la JSK, qui a ouvert les hostilités en accusant le responsable du CSC, Tarek Arama, de l'avoir approché pour arranger le match qui oppose son équipe à l'USMA. Arama ne tardera pas à répliquer en niant catégoriquement les faits rapportés par Mellal. Celui-ci défie le président de la JSK d'apporter les preuves et de l'ester en justice s'il ne le fait pas. Chose faite, dans les heures qui ont suivi. Mellal rend public l'enregistrement d'un appel et la discussion entre lui et son interlocuteur. Sur les réseaux sociaux, c'est le grand tollé. Finalement, même si la vidéo incrimine Mellal, qui a lui aussi accepté de motiver les joueurs du CSC, il n'en demeure pas moins qu'elle a le mérite de sortir cette pratique du noir de la tanière. A présent, tous les Algériens sont au moins sûrs d'une chose: les matchs étaient arrangés et l'argent sale a toujours servi à orienter les résultats. La honte est désormais nue sur la place publique. Pour leur part, les dirigeants de l'USMA ont profité de la vidéo pour crier au loup en accusant les deux présidents, Mellal et Arama, de comploter contre leur équipe. Pour eux, l'adversaire qui refusait de jouer devant eux et la grogne des supporters constantinois était le résultat du complot des deux responsables incriminés. Une plainte sera déposée contre les deux présidents par les dirigeants de l'USMA. Devant les faits gravissimes désormais notoires, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Salim Bernaoui, a réagi hier sur les ondes de la Radio nationale, annonçant l'ouverture d'une enquête. Pour lui, ces pratiques doivent cesser, parce que cela ne permet pas de faire avancer les choses. Il était temps car le football algérien est malmené au niveau national et international. Une enquête d'un magazine sportif français qui avait donné jusqu'aux prix appliqués dans ces transactions honteuses, n'a suscité aucune réaction de la part des instances nationales malgré la gravité de l'atteinte à l'image et à la dignité de l'Algérie. Le ministère devra aussi se saisir de ce dossier qui peut être assimilé à de la trahison, selon certains observateurs. Le contrat d'Uche résilié Le contrat de l'attaquant de la JSK, Uche, vient d'être résilié après une saison infructueuse. Selon un communiqué du club kabyle, il a été mis fin au bail amicalement entre les deux parties en présence de Chérif Mellal et le manager du joueur. A rappeler également, qu'Uche est actuellement sous l'effet d'une blessure à la hanche qui l'éloigne du terrain pour une période de six mois. Par ailleurs, il a été décidé de refaire appel aux services de Boukhenchouche qui a été prêté au MO Béjaïa.