Décidément, cette fin de championnat controversé n'est pas près de livrer tous ses secrets et de mettre fin aux spéculations en tous genres quant au dénouement final pour l'attribution du titre de la présente saison en Ligue 1. Si, au lendemain de la victoire de l'USM Alger au stade Hamlaoui qui a scellé le sacre algérois, le président de la JS Kabylie, Chérif Mellal, a accusé nommément son homologue du CSC, Tarek Arama, d'avoir exigé la somme exorbitante de 2,5 milliards de centimes pour battre la formation usmiste. Ce dernier ayant formellement démenti ces graves accusations, la guerre est désormais déclarée entre les deux présidents des clubs kabyle et constantinois. Contacté par nos soins, hier, en début d'après-midi, le président de la JSK nous a confirmé son intention de déposer plainte pour exiger une enquête sérieuse sur cette affaire."J'ai déjà récupéré quelques conversations téléphoniques enregistrées avec les dirigeants du CSC et le pire est que nous savons désormais que notre club a été victime d'un grave complot machiavélique monté de toutes pièces par trois présidents de club bien connus qui ont honteusement conspiré contre la JSK et l'éthique sportive", a encore lâché Chérif Mellal qui, assurément, ne veut pas abdiquer dans cette affaire. "Vous savez bien qu'après les magouilles, tout finit par se savoir et nous avons même été informés que certains joueurs du CSC ont refusé de jouer contre l'USMA pour ne pas cautionner la combine du match CSC-USMA et de nombreux supporters et proches du CSC nous ont appelés durant ces deux derniers jours pour se démarquer de cette affaire scandaleuse qui ne fait que ternir l'image d'un grand club comme le CSC pour lequel nous n'avions que du respect et de la considération." Cela dit, Chérif Mellal a pris acte de la décision du ministère de la Jeunesse et des Sports de prendre en charge cette affaire et de se pencher sérieusement sur ce dossier mais il ne donne pas la nette impression de croire à cette thèse car il estime que "de nombreux scandales ont malheureusement éclaboussé le football algérien par le passé, et malgré les promesses du MJS, de la FAF et de la LFP, rien n'a été entrepris pour rétablir la vérité et combattre la corruption, ce mal profond qui gangrène le sport-roi en Algérie, et ce, à tous les niveaux". Selon le président de la JSK, qui n'a pas la langue dans sa poche et qui est connu pour son franc-parler et le courage de ses opinions, "il n'y a que la justice qui est capable d'enquêter sérieusement et de sévir fermement dans de telles affaires de magouilles et de corruption qui se multiplient et se banalisent au sein de notre football, de saison en saison, et si tout se sait et se divulgue en coulisses, en revanche rien n'est entrepris jusque-là sur le plan officiel pour éradiquer ce mal comme cela se fait dans les pays civilisés où la moindre affaire douteuse fait soulever des montagnes et est aussitôt élucidée au niveau des tribunaux". En conclusion, le président de la JSK pousse un véritable cri d'alarme en direction des décideurs du football algérien et des hauts responsables de la justice algérienne "pour ouvrir une enquête sérieuse et approfondie sur cette grave affaire de matchs arrangés et convoquer toutes les parties incriminées, dirigeants, joueurs et entraîneurs soupçonnés de combine pour crever l'abcès et oser s'attaquer enfin à ce mal terrible qui relève de l'autorité de l'Etat et de la crédibilité du sport algérien".