Le blogueur Abdellah Benaoum a été remis en liberté, lundi dernier, selon des informations relayées sur les réseaux sociaux. Condamné en avril 2018 à 2 ans de prison ferme pour outrage à l'ex-président Abdelaziz Bouteflika, Abdellah Benaoum observait une grève de la faim depuis 83 jours. Il a été libéré sur décision de la chambre d'accusation du tribunal de Relizane, alors que son état était alarmant. D'ailleurs, son avocat, Me Kerma Mohamed, a affirmé, dans une déclaration faite samedi dernier à un quotidien national, que Benaoum était «placé en soins intensifs au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Sidi Bel Abbès» et que «son état de santé est inquiétant. Il a perdu beaucoup de poids et se déplace en chaise roulante». Il semble bien que les autorités algériennes aient craint le pire pour Benaoum. Une situation qui ne devait nullement arriver, surtout après le décès, cette semaine, de Kamel-Eddine Fekhar, décédé après une longue grève de la faim.