C'est dans les moments difficiles que l'on juge le degré de la chose. La fameuse main, pas étrangère, mais plutôt manipulatrice algérienne et le fruit d'un cumul de négligences professionnelles règnent depuis la nuit des temps dans nos administrations sinon qui est derrière le projet de recasement des habitants du quartier du Lac des oiseaux? Bénéficiaires en 1999, d'un projet de construction dans le cadre du programme de résorbtion de l'habitat précaire financé par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird), ce projet n'a pas vu le jour jusqu'à l'heure actuelle. Diverses démarches ont été prises par l'association du quartier auprès des administrations et organismes concernés, en vain. Des sorties sur site pour le choix de terrain montrent que de nouveau, le choix est toujours retenu par le chef de daïra, à savoir Oued El Ouahche, Briqueterie sud Daïboun, Briqueterie Zerzour et la zone de Messiouen. Nous avons en notre possession les PV de constat du choix du terrain n°787 du 02.03.2005, PV de sortie sur site, choix de terrain de construction rurale du 29.03.2005 ainsi que des PV de réunion en présence des autorités locales, à leur tête, le chef de daïra. Le cabinet du chef du gouvernement, dans sa correspondance, informe le comité de quartier que la requête adressée à son niveau est transmise aux services concernés de la wilaya de Skikda, c'est-à-dire à la corbeille des oubliettes, une sourde oreille caractérisée affichée par les autorités en place alors qu'une centaine de familles vit un calvaire au quotidien, un calvaire qui n'a que trop duré. Enfin, le chef de daïra en exercice décide de recaser les 400 familles en détresse à Laghouat, localité distante du chef-lieu de la wilaya de 14 km, chose qui a été refusée par le comité de quartier et par l'ensemble des habitants et qualifiée d'acte d'autoritarisme et de discrimination caractérisée. La question qui mérite d'être posée est celle de savoir où en sont les deux programmes Bird et agricole, et le président d'association Boukhenane Ahcen d'ajouter: s'il y a de l'autoritarisme, c'est parce que tout simplement il y a des conditions objectives à son existence, l'autoritarisme, ce n'est pas une fatalité, c'est le résultat d'un ensemble de facteurs et d'une mauvaise politique de prise en charge sérieuse du sort des 400 familles. Précarité et promiscuité et très peu d'attention des responsables locaux envers nous (habitants contribuables), c'est dans ces conditions que vivent des centaines de familles du Lac des oiseaux. La population du quartier sus-nommé attend la résolution du problème qui tarde à voir le jour. Elle s'oppose à l'attribution du site de Laghouat manquant de tous les moyens de première nécessité. A Skikda et plus particulièrement dans le secteur de l'habitat et du logement, tout le monde est aveugle et chacun regarde par les yeux de l'autre. L'ensemble de la population en place prie qui de droit à intervenir, bien sûr une intervention qui sera basée sur les différents recours du comité de quartier introduits à ce sujet et, en clair, les habitants du quartier Lac des oiseaux veulent habiter dans des demeures construites aux normes universellement admises. Ils espèrent que leurs voix trouveront écho pour que triomphe l'Etat de droit et que l'Algérien n'ait plus honte de son algérianité, comme l'a si bien dit notre président de la République.