L'accueil, l'hospitalité et la générosité de cette population ont incité les étrangers à revenir pour revisiter l'Algérie. C'est fini ! Après une semaine riche en activités sportives et culturelles, la 6e édition du Marathon des dunes a pris fin avant-hier samedi, par une soirée spéciale, plantée sous le décor du réveillon. Au cours de cette soirée, la fête était à la hauteur des participants. Et cela, par le fait que la cérémonie de la remise des prix aux gagnants, a coïncidé avec la fête du Nouvel An. Côté sportif d'abord. Après avoir remporté les deux premières étapes, les représentants de la Protection civile, Abed Boualem, Boulenouar Rachid, Seghir Abdelkader, en l'occurrence, ont imposé leur rythme en remportant la troisième et la dernière étape, qui leur a permis, par conséquent, d'occuper la première place au classement général. Ainsi, plusieurs trophées ont été décernés aux gagnants. Outre la domination algérienne lors de ce marathon, les coureurs étrangers ont eux aussi occupés le podium dans les autres catégories. La Française De Abreux Isabelle a remporté la course dans la catégorie AS Dames de 18 à 39 ans. D'autres trophées, aussi, ont été décernés aux étrangers, tels l'Allemand Balle Jorg et le Suisse Dupuis Arnaud. Du côté de l'organisation, les avis vont tous dans le même sens. Aussi bien des nationaux que des étrangers qui n'ont pas tari d'éloges sur la bonne organisation, y compris le responsable de Sporting management, M.Madjid Rezkane. A la fin de cette festivité, ce dernier a déclaré à L'Expression que «la 6e édition, est nettement meilleure, sur tous les plans. On a travaillé selon les moyens dont nous disposions. Je suis satisfait aussi de voir les visages souriants de tous les participants, notamment les étrangers. Ainsi, je dis que c'est un bilan positif» estime-t-il. De son côté, ayant pris part à ces festivités, le secrétaire exécutif du groupe des 77 des Nations unies, M.Mourad Ahmia, n'a pas caché sa satisfaction quant à l'ambiance dans laquelle s'est déroulé ce marathon. «L'organisation du marathon était formidable. Tout le monde, d'ailleurs, est content.», déclare-t-il. Outre l'aspect sportif, l'occasion était aussi touristique et culturelle. Côté culturel, Ghardaïa a constitué un melting-pot. Le côté convivial a ravi la vedette. Des participants de nationalités différentes s'y sont rencontrés. Les deux mondes, développé et sous-développé, se sont réunis en un seul camp. Les riches prenaient du thé et des cacao sous la tente, aux côtés des pauvres. Les étrangers ont découvert les traditions et les coutumes d'une société algérienne, dans la vallée du M'zab, qui n'est pas comme les autres. L'accueil, l'hospitalité et la générosité de cette population ont incité les étrangers à revenir encore pour revisiter l'Algérie. C'est sous les rythmes de la Zorna, Karkabou, accompagnés de dattes et de lait, que les participants ont été accueillis dans quelques localités visitées. Les étrangers étaient émerveillés par le décor traditionnel de la région. Le rendez-vous était une occasion pour les uns et les autres de prendre contact et de découvrir les différentes traditions des différents pays, par un simple contact et une conviviale discussion. La population mozabite, connue pour être très conservatrice, s'est vu s'ouvrir sur l'autre monde. Ainsi, ce marathon a constitué une passerelle pour un échange culturel entre les participants. Pour le professeur Bartczak Frédéric, vice-doyen de la faculté de Perpignan et responsable de la filière management des sports et des loisirs nature, ce marathon constitue un carrefour pour plusieurs options. «Ce marathon a réuni les options sportive, culturelle, touristique et conviviale. Cela motive les Occidentaux à venir en Algérie pour chercher un autre quotidien que celui qu'ils vivent dans leur pays. Et je pense que cela est parfaitement rendu possible par l'organisation» En sa qualité de spécialiste des sports et des loisirs nature, le Pr Bartczak estime qu'avec plus de développement dans le domaine touristique, l'Algérie pourrait devenir un point de repère des touristes. «Le patrimoine touristique existe en Algérie. Il faut savoir le développer. Il y a déjà la première étape, c'est d'arriver à séduire les Occidentaux à venir, pour qu'ils diffusent le message, comme quoi l'Algérie a un patrimoine touristique. On n'est qu'au début d'un site touristique qui s'annonce prometteur», déclare-t-il. Enfin, une envie de revisiter l'Algérie, nous l'avons sentie chez tous les participants. «Je vous assure que l'année prochaine, j'amènerai tout mon groupe de course féminine», a promis De Abreux Isabel. La sensation et l'idée sont partagées par les autres participants, italiens, français, allemands...Le marathon des dunes en Algérie pourra occuper une place dans les grands marathons du monde.