La locomotive de l'économie nationale n'est pas restée à quai. Sonatrach aligne son 3ème gros contrat en l'espace d'un peu plus d'un mois à peine. Ses partenaires n'ont pas pris leurs jambes à leur cou. L'étape d'incertitude politique qui prévaut en Algérie depuis la démission de l'ex-président de la République n'a pas fait fuir les entreprises étrangères dont les contrats arrivent à terme, en particulier celles qui opèrent dans l'énergie, secteur vital qui lui assure l'essentiel de ses revenus en devises. Qui a dit que la situation politique actuelle que traverse le pays allait décourager ses partenaires économiques ? Ceux qui l'ont pensé sont désormais édifiés ! La réponse est parvenue encore une fois du côté transalpin. «La compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach a signé mercredi (hier, Ndlr) à Alger un accord avec le groupe énergétique italien Enel pour le renouvellement de leur contrat de vente/achat de gaz naturel pour une durée de 10 ans. » indique une dépêche de l'APS datée du 26 juin. L'accord a été paraphé par le vice-président de Sonatrach, en charge de l'activité commercialisation, Ahmed Mazighi, et par le directeur commercial du groupe Enel Claudio Machetti, en présence du nouveau patron de Sonatrach, Rachid Hachichi. Ce contrat assurera un approvisionnement de 3 milliards de m3 par an, à l'Italie. Il est « le fruit des efforts de Sonatrach qui consacre, depuis des années, beaucoup d'énergie et de ressources à la problématique du renouvellement de ses contrats gaziers de long terme » a indiqué le P-DG de Sonatrach. Cette opération doit permettre à l'Algérie d'asseoir sa position sur le marché italien et de demeurer l'un de ses principaux fournisseurs. «Grâce à ce nouveau contrat, Sonatrach pourra maintenir et consolider sa place comme fournisseur fiable de l'Italie » a ajouté le successeur de Abdelmoumen Ould Kaddour. Un autre gros contrat avait été renouvelé le mois dernier. Deux accords portant sur le renouvellement du contrat de vente/achat de gaz naturel ont été signés le 16 mai entre la Compagnie nationale des hydrocarbures et le groupe italien ENI. Il doit permettre à l'Algérie de continuer de livrer du gaz à l'Italie jusqu'en 2027. Cette opération doit permettre à l'Algérie d'asseoir sa position sur le marché italien et de demeurer l'un de ses principaux fournisseurs. Elle permet surtout de pérenniser une relation qualifiée d'historique avec un de ses clients privilégiés, acteur majeur de surcroît de la scène énergétique mondiale. Le contrat de vente et d'achat de gaz naturel entre les deux parties a été paraphé en 1977. « Pour Sonatrach, le groupe énergétique italien ENI est un partenaire stratégique et très important, et je pense que pour ENI, Sonatrach est un fournisseur fiable et crédible », soulignera le nouveau P-DG de Sonatrach, Rachid Hachichi. « Il s'agit d'une nouvelle vie pour ce contrat et nous continuons à fournir du gaz à l'Italie à travers ENI », avait-il ajouté. Ces deux accords permettent à Sonatrach d'« assurer un nouveau replacement de 12 milliards de m3/an de gaz au profit de l'Italie pendant une dizaine d'années à partir de 2020 » a déclaré hier Rachid Hachichi qui a estimé que « grâce à ce nouveau contrat, Sonatrach pourra maintenir et consolider sa place comme fournisseur fiable de l'Italie ». Pour le directeur commercial du groupe Enel Claudio Machetti, la signature de ce nouveau contrat est «une continuité de l'histoire qui a commencé en 1991, soit presque 30 ans de relations, entre Sonatrach et Enel». Rappelons que la compagnie nationale des hydrocarbures et la société pétrolière et gazière portugaise Galp Energia ont signé, le 11 juin dernier, un contrat qui doit assurer au Portugal 2,5 milliards de m3 de gaz algérien par an pendant 10 ans. En 2018, Sonatrach a exporté 51,5 milliards de m3 de gaz dont 75% par gazoduc et 25% sous forme de GNL. La première destination du gaz algérien reste le marché européen. Une position que Sonatrach n'est pas prête à céder.