Il n'y a pas que l'Equipe nationale qui a honoré l'Algérie lors de la coupe d'Afrique des nations 2019, qui vient de s'achever en Egypte. Car, le corps arbitral a aussi honoré le pays. Seulement, si les Verts ont eu tous les égards dus à leur exploit d'offrir au pays sa première coupe d'Afrique hors de ses bases, le directeur de jeu Mustapha Ghorbal et ses deux compatriotes assistants, Mokrane Gourari et Abdelhak Etchiali, n'ont pas eu le même privilège. Et sans risque de se tromper, on dira bien que ce trio d'arbitres a bien eu «sa» coupe d'Afrique, tout en espérant qu'ils vont être encouragés pour retrouver le CHAN et la CAN au Cameroun respectivement en 2020 et en 2021 sans oublier, surtout le Mondial 2022 au Qatar. On croit savoir qu'il y a bien une Association nationale des arbitres (ANA) et surtout une Commission fédérale de l'arbitrage (CFA) rattachée directement à la FAF. Mais, ni des responsables de l'une, ni ceux de l'autre, n'ont daigné faire le moindre geste pour recevoir comme il se doit ces trois chevaliers du sifflet algérien, dignes de leurs prédécesseurs, dont le dernier n'est autre que Mehdi Abid Charef, bien lâché par la FAF (tiens, tiens !). Abid Charef, blanchi par la CAF dans une affaire de corruption, ne figurait pas parmi les 27 arbitres centraux. En revanche, le Zambien Janny Sikazwe, suspendu puis blanchi par l'instance continentale dans une affaire de corruption, figure bien dans la liste des arbitres retenus. La Tunisie et l'Egypte (pays organisateur) arrivent en tête des pays en nombre d'arbitres sélectionnés par la CAF avec 5 referees pour chaque pays. Et là, il est important de signaler au passage que la FAF n'a vraiment pas osé réhabiliter Abid Charef comme l'ont fait les responsables de la Fédération égyptienne de football pour leur referée Garisha et celle de la Gambie avec Gassama. L'Egyptien et le Gambien ont bien été suspendus puis réhabilités par la CAf et ils ont même arbitré durant cette CAN. Le comble c'est que Gassama a même arbitré l'Algérie ! Pendant ce temps, Abid Charef attendait avec impatience cette «aide» de la FAF qui ne vient pas. Mais lui, il peut être fier, car ses collègues Ghorbal, Gourari et Etchiali ont bien défendu l'image de l'arbitrage algérien comme il l'a si bien fait lui-même. L'association des arbitres marocains ainsi que des arbitres camerounais ont reçu leurs collègues et compatriotes de retour de la CAN avec des fleurs. Chez nous, en Algérie, Ghorbal, Gourari et Etchiali sont rentrés à Alger dans l'anonymat le plus total. D'ailleurs, le wali d'Oran a organisé une cérémonie en l'honneur de Bounedjah et Belaili, deux enfants d'Oran, après leur sacre dans cette CAN, mais l'autre enfant de la wilaya, Ghorbal, a été zappé. Faut-il bien rappeler que durant cette CAN-2019, Mustapha Ghorbal avait officié lors de la rencontre du Sénégal face à l'Ouganda (1-0), en huitièmes de finale, avant de diriger de main de maître, une fois de plus un autre match du Sénégal, mais cette fois-ci face au Bénin pour le compte des quarts de finale. Et il aurait même pu diriger la finale si l'Algérie n'avait pas été finaliste. C'est dire que ses prestations avec ses deux assistants ont été bien notées et honorent l'arbitrage algérien. En passant avec succès sa première coupe d'Afrique des nations, Ghorbal et ses deux compatriotes assistants, Etchiali et Gourari, ont bien gagné des galons aux yeux des responsables de l'arbitrage de la CAF. Nul doute qu'ils seront bien sollicités lors des prochaines échéances qu'organisera la CAF, à savoir le CHAN-2020 et la CAN-2021, les deux au Cameroun, et bien évidemment l'idéal, le Mondial 2022. En tous les cas, «bravissimo» pour le trio d'arbitres algériens qui a honoré le pays en Egypte de par sa compétence et son savoir-faire.