Pour le moment, aucune date n'a été fixée pour la tenue de la tripartite. Le ministre du Travail et de la Sécurité social, M.Tayeb Louh a annoncé hier la réforme du code du travail en 2006. «La réforme du code du travail consiste à revoir la législation du travail dans notre pays», a-t-il déclaré à partir de l'aéroport Houari-Boumediene, où il a effectué une visite d'inspection. Une commission chargée de ce dossier a été installée, selon lui, au niveau de son département. Il s'agit, précisera-t-il, d'adapter le code du travail au nouveau contexte mondial économique et social. Il s'agit notamment de revoir certaines dispositions, surtout par rapport au travail posté. M.Louh reconnaîtra toutefois qu'il y a un vide juridique dans l'actuel code du travail qu'il faut combler. Donc, le changement est impératif, à en croire les propos du ministre qui soutiendra que le nouveau code doit prendre en considération la convention internationale ratifiée par l'Algérie. Ce dernier va rassembler notamment toutes les législations actuelles sur le travail en un seul code. Interrogé sur le retour au week-end universel, le ministre a répondu clairement que pour l'instant, aucune décision n'a été prise à ce propos. «L'actuel code du travail stipule dans la loi 90-11, le jeudi et le vendredi comme week-end national. L'application du week-end universel n'a pas été évoquée, par contre, dans les discussions sur le nouveau code du travail». Rappelons que cette idée a fait l'objet de rumeurs au mois de novembre dernier comme quoi 2006 sera-t-elle l'année du week-end universel en Algérie. Selon des observateurs de la scène économique algérienne, il est à nouveau question de revenir au samedi et au dimanche comme journées de repos hebdomadaire. Notons également que de multiples interpellations à ce sujet ont été enregistrées de la part des opérateurs économiques nationaux et étrangers, du Conseil national économique et social, des partis politiques et de la Centrale syndicale Ugta, qui semblent prendre conscience de «l'intérêt national» que représente le retour au week-end universel. L'impact économique du passage, en 1976, au week-end du jeudi et vendredi a en effet été démontré par de nombreuses études. Ce décalage, selon des experts, engendre des pertes de l'ordre de 1 à 5 millions de dollars par jour. Notons que notre pays est l'un des derniers pays du Maghreb, avec la Mauritanie, à avoir une semaine de trois jours d'activité économique pleine pour ses échanges avec l'étranger (lundi, mardi et mercredi). Les voisins, le Maroc et la Tunisie, ont opté depuis longtemps pour le week-end universel. La Banque mondiale a invité à plusieurs reprises le gouvernement algérien à observer le repos hebdomadaire le samedi et le dimanche. D'après les experts de la Banque mondiale, le passage au week-end universel devrait générer «une croissance de 3% du produit intérieur brut (PIB)». Par ailleurs, évoquant la tripartite, M.Louh, a indiqué que, pour le moment, «aucune date n'a été fixée» pour la tenue de ce rendez-vous annuel. Certaines sources ont annoncé, cependant, sa tenue au mois de mars prochain.