Malgré déclarée illégale, certains enseignants ont défié la justice en suivant la grève, suite à l'appel de l'intersyndicale, mais un peu dans le désordre. A El Khroub par exemple, le taux de participation varie de 21% dans certains établissements scolaires à 25% dans d'autres. Même chose dans les établissements de Constantine, comme au lycée El Houria et Fadila-Saâdane, alors que dans d'autres, le mouvement a été complètement ignoré. Le mouvement de protestation a été qualifié par la direction de l'éducation de «raté» vu le taux de participation faible voire très faible. Cet état de fait, selon certains interlocuteurs, est dû à la désaffection d'un des membres de l'intersyndicale, en l'occurrence le Snte qui s'est désolidarisé et entamé des négociations avec le ministère de l'Education. Ce dernier avait, rappelons-le, en prévision de cette grève, adressé des directives aux différentes directions de l'éducation de chaque wilaya dans lesquelles il souligne que l'intersyndicale, dans sa composante d'organisations non reconnues est de ce fait, non représentative. La direction de l'éducation de Constantine observe avec intérêt les derniers développements de la situation qui demeure confuse. Deux réunions ont été organisées jeudi et samedi qui ont rassemblé les directeurs et responsables des établissements du secondaire et du moyen et le directeur de l'éducation M. Ahmed Guellil. Ce dernier a mis en évidence les directives du ministère de l'Education, en entreprenant certaines mesures qui seront vraisemblablement appliquées selon les volontés de la tutelle. La plupart des enseignants que nous avons pu contacter jugent ce mouvement inopportun. D'autres pensent que les négociations ne devraient pas être limitées aux revendications salariales. Cette perturbation imprévisible fait des élèves et lycéens la proie de l'irresponsabilité, estiment les parents d'élèves, surtout qu'ils ignorent la nature des autres revendications de l'intersyndicale.