Les partisans du dialogue national inclusif multiplient les déclarations et fondent de grands espoirs sur son aboutissement. Ainsi, après Abdelaziz Belaïd avant-hier, et Benflis, hier, Filali Ghouini, secrétaire général du parti islamiste El Islah a affiché, hier, sa disponibilité à contribuer à l'aboutissement du processus engagé par l'Instance de Karim Younès. Une démarche qui constitue, selon lui, «un prélude pour une solution politique et une étape pour le règlement de la crise». S'exprimant à partir d'Oran où il y a réuni les militants de l'Ouest du pays, Ghouini n'a pas manqué de mettre en évidence la disposition de la formation politique qu'il dirige à accompagner l'Instance nationale de dialogue et de médiation. Il a réitéré, à ce propos, son appel à une «large participation» au dialogue, sachant, a-t-il dit, que «plusieurs revendications du Mouvement populaire ont été satisfaites». Le mouvement El Islah a été le précurseur à appeler à «aller vers un consensus national à travers le dialogue avec la participation des acteurs de la scène politique», a indiqué Ghouini, estimant que son initiative poursuivait l'objectif «d'aborder les sujets les plus importants, en premier lieu la mise en place des conditions nécessaires pour l'organisation du prochain rendez-vous électoral présidentiel». A voir le déploiement du panel sur le terrain, cela semble convenir parfaitement à El Islah qui s'ajoute à la liste des soutiens indéfectibles au dialogue national inclusif. Sachant que ledit dialogue doit impérativement déboucher sur un scrutin présidentiel, Ghouini a souligné dans son allocution devant ses militants que le prochain rendez-vous électoral «donnera un nouveau président auquel seront confiées les missions et les prérogatives que lui confère la Constitution, un président qui satisfera toutes les revendications légitimes du peuple algérien à travers son mouvement civilisé et pacifique et ce, pour la consécration, sur le terrain, d'un Etat de droit». Pour ce qui concerne les actions menées à l'encontre des symboles de l'ancien régime, le secrétaire général du mouvement El Islah affiche sa grande satisfaction et ne manquera pas d'appeler à prendre le temps nécessaire pour le traitement de tous les dossiers de manière légale. La justice doit être rendue, dira-t-il, dans le respect des lois de la République et donc dans le respect de la présomption d'innocence. Il reste que l'un des dégâts collatéraux de la lutte contre la corruption se trouve être ces milliers de travailleurs qui se retrouvent sans salaires. Sur le sujet, Filali Ghouini a appelé les pouvoirs publics à intervenir pour étudier la situation des travailleurs des entreprises économiques dont les responsables et gestionnaires se trouvent actuellement en prison pour des affaires de corruption.