Dahmouni, l'une des quatorze daïras de la wilaya, avec ses deux communes (Aïn-Bouchekif et Dahmouni) et ses multiples villages et douars environnants, dont Aïn Meriem et Biban Mesbah (quelque 30 000 habitants), est en train d'accomplir une extraordinaire mue à la faveur de nombreux programmes inscrits depuis 1999. La Daïra est foncièrement rurale en dépit de l'existance sur son territoire d'un complexe industriel (la SNVI), de celui de l'ex-Fatia avant que l'ANP ne le récupère pour y réaliser une usine de montage, et d'un aéroport de standing international (Abdelhafidh Boussouf, à Aïn Bouchekif). De multiples projets ont été inscrits pour répondre aux besoins de la population qui aspire à un meilleur cadre de vie. Certains ont déjà vu le jour, tandis-que d'autres sont en voie d'achèvement. Une virée dans cette importante daïra nous renseigne sur ce bouleversement qui caractérise cette région. En matière d'habitat, 248 logements de type social locatif ont déjà été attribués et 45 autres unités, celles transférées au social, le seront très prochainement. Pour le LSP, l'échec reste patent car le programme des 132 unités, bien que connaissant des taux de réalisation appréciables, n'en reste pas moins à l'état de chantier et confirme ainsi une règle jusque-là établie dans la wilaya pour ce type d'habitat. A un degré moindre, les 60 logements réalisés dans le cadre du FNPOS souffrent, eux aussi, de longs retards et se posent déjà en filigrane. Comme pour ceux réalisés au chef-lieu, le problème de leur distribution est on ne peut plus problématique et surtout pénalisant pour de nombreux citoyens qui ont souscrits pour la formule. Au-delà de ce tableau, il y a manifestemment l'habitat rural qui est un autre motif de satisfaction pour les populations. Ce programme, avec 630 unités livrées, se taille la part du lion. Enormes besoins Le programme d'habitat rural qui visait essentiellement le retour des populations vers leurs douars, est jugé positif par les uns et les autres, en dépit de quelques grincements de dents qui font dire au chef de Daïra que « c'est tout à fait normal car pour conséquent qu'est le programme, il y a sur le terrain d'inextricables situations dont il n'est pas aisé de venir à bout, quand bien même il se trouve des gens qui veulent toujours plus ». D'ailleurs, renchérit ce responsable, « il y a dans la tranche complémentaire 2007 un complément de 20 autres unités ». A Aïn Bouchekif la situation est presque la même puisqu'avec un programme de 209 logements de type social locatif, 139 ont déjà été attribués. Les 70 autres, en cours, connaissent un taux d'avancement appréciable. Pour le LSP, la centaine de logements en cours de réalisation à Ain Meriem (40),Bouchekif centre (40) et Biban Mesbah (20), l'entrain n'est pas de mise mais, le type semi collectif semble susciter une certaine adhésion des souscripteurs, donc avis aux planificateurs. Le rural à Dahmouni marche tout aussi bien puisque pas moins de 470 unités, dont 20 au titre du complémentaire, ont vu leurs dossiers ficelés et les travaux sont prets à être exécutés. En plus du logement, le secteur de l'éducation, étoffé, s'est vu attribuer une opération de type B-1, actuellement en phase d'étue, qui va atténuer la pression subie par les habitants de la cité Colonel Lotfi, quelque peu isolée. Globalement, la daïra de Dahmouni reste concernée par la réalisation de nombreux équipements, dont une polyclinique, une bibliothèque communale et la reception d'un centre pour les jeunes, situé en plein centre-ville. Un joyeau qui, à côté des infrastrcutures comme les sièges de la Daïra et de la commune, la crèche et la sureté de Daïra, constutuera sans nul doute un plus valorisant pour la région qui, fière de son histoire passée et par la grâce de programmes d'appoints, est en train de se distinguer. Bien que plus d'efforts restent à déployer car necéssaires pour valoir un mieux en matière d'AEP et surtout d'assainissement. A props d'assainissement, la région va être reliée par des canalisations jusqu'au barrage de Dahmouni, conçu pour l'irrigation et dont les eaux vont être traitées grâce à la réalisation d'une station de traitement. Le douar Cherita, quant à lui, veut préserver sa source d'eau qui surplombe des fosses sceptiques. D'autres infrastructures sont réalisées à Aïn Bouchekif, comme le siège de la commune, le CEM, le lycée, la bibliothèque, les abattoirs et l'inscription d'une opération pour l'aménagement d'un marché couvert. La région se développe irrémédiablement bien que certains autres douars, comme celui de Oled Boughedou, ont toujours besoin d'efforts. Globalement, la Daira s'est permise quelques aménagements et requalifications urbaines qui vont transcender la morosité. Au-delà, il y a un problème de fond qui, mieux géré, aurait dû génèrer à coup sûr de substantielles rentrées aux profit de la collectivité. Il s'agit de celui induit par la fiscalité du complexe SNVI. Malheureusement, pour la commune, celle-ci n'est pas versée localement mais c'est l'entreprise mère, établie à Rouiba, qui la verse à Alger.