L'Instance nationale de dialogue et de médiation a rencontré le président de l'Union des forces démocratiques et sociales, Noureddine Bahbouh dans le cadre des consultations qu'elle avait lancées avec les partis politiques, la société civile et les personnalités nationales pour trouver un terrain d'entente dans la perspective de transcender l'impasse institutionnelle. L'échange avait porté sur les questions qui ont trait «aux mesures d'apaisement, les garanties que le pouvoir réel doit assurer pour aller vers une étape consensuelle et la libération des détenus emprisonnés dans le cadre du Hirak».Bahbouh rejoint d'emblée son prédécesseur, à savoir Ali Benflis, président du parti Talaie El Hourriyet qui a insisté sur sa démarche politique de sortie de crise qui s'inspire de la plate-forme de Aïn Benian.L'Instance nationale accélère sa cadence de consultations avec la classe politique, la société civile et les personnalités nationales. L'ultimatum des consultations et des rencontres expirera le 29 du mois en cours. C'est ce qui explique la multiplication des rencontres et des échanges dans tous les sens et à l'adresse de toutes les dynamiques et les forces en présence au sein de la société.L'objectif de la conférence nationale pour un dialogue inclusif est vu comme démarche cruciale dans le sens du règlement de la crise politique qui prévaut dans le pays depuis des mois maintenant. Le panel a tracé des priorités pour aboutir à cet objectif, ces priorités se rencontrent toutes dans une seule démarche, voire feuille de route, à savoir aller vers une élection présidentielle le plus rapidement possible. Les mécanismes et les approches se rejoignent pour étoffer la démarche de façon consensuelle au sein de la classe politique et la pluralité des dynamiques de la société civile.Le temps presse, pour l'Instance nationale de dialogue et de médiation, les rencontres successives et multiples avec toutes les forces politiques et de la société civile s'inscrivent dans cette logique de rassembler et de réunir toutes les conditions susceptibles de dégager une mouture, voire une plate-forme commune avec des recommandations effectives. Le panel est face à un vrai défi, celui du temps et aussi la disponibilité pratique et concrète des volontés pour réussir le challenge du processus politique et le parachèvement de l'édifice institutionnel via une élection présidentielle qui sera le leitmotiv et l'événement central de la démarche adoptée par l'instance nationale de dialogue et de médiation. Dans ce sens, la majorité des forces politiques et les dynamiques de la société civile.Le volet clé de la présidentielle est exprimé même par le président du MSP, Abderrezak Makri qui a affiché son refus de rencontrer les membres de l'Instance nationale de dialogue et de médiation, mais il rejoint la majorité des protagonistes politiques et ceux de la société civile. Makri avait justifié sa position en rappelant que la plate-forme de Aïn Benian est claire sur la démarche de dialogue et les objectifs de cette dernière en soulignant que «le MSP plaide en faveur d'un consensus national entre l'opposition et le pouvoir en vue d'aller vers un mandat présidentiel transitoire devant assurer la transition politique et économique pacifique du pays», c'est la démarche qui a été lancée il y a de cela plus d'une année comme offre au régime du président démissionnaire et son gouvernement. Quant au principe d'aller vers une élection présidentielle, Makri avait indiqué dans ce sens que « le parti est disposé à participer à une élection présidentielle consensuelle, si elle est décidée par le peuple, que ce soit dans un mois ou dans un an », ce qui laisse dire que la démarche de l'instance nationale de dialogue et de médiation est vue comme une feuille de route qui rejoint celle des partisans de la plate-forme de Aïn Benian où la question de la solution de la crise institutionnelle passe inéluctablement à travers la solution constitutionnelle qui réside dans l'élection présidentielle.Le consensus est soulevé comme critère voire un gage entre les forces de changement qui partagent la solution constitutionnelle, mais les nuances sont focalisées sur des aspects techniques et politiques en rapport avec des garanties et aussi les mesures d'apaisement dont les tenants du pouvoir effectif doivent répondre à ses doléances en optant pour des décisions concrètes. La crise telle qu'elle est traitée et vue par les partisans du changement qui obéit aux critères délimités par la Loi fondamentale, leur dicte de se rencontrer sur le dénominateur commun qui est le retour à la vie politique institutionnelle et légale. Le panel et la majorité des forces de changement politiques et les dynamiques de la société civile se rejoignent sur cet objectif et sont d'accord sur le dépassement de l'impasse via l'élection présidentielle qui sera le début, voire l'étape qui engagera les grands changements et réformes politiques, économiques et sociales dans la perspective d'asseoir les jalons d'un Etat de droit et de la justice sociale.