Le président du COA a mis en relief les moyens dérisoires dont elles bénéficient. «Le sport algérien vit des moments importants de son existence. Il tente de se relancer comme tous les secteurs de l'économie du pays qui ont vécu douloureusement la triste période dite de la décennie noire jusqu'à presque stagner. Le sport se relance même si durant cette période, il n'a pas cessé d'activer. En effet, en dépit des affres du terrorisme et des menaces dont il a fait l'objet, ses pratiquants, les athlètes toutes disciplines confondues, ont continué à s'entraîner et à concourir dans des compétitions nationales et internationales.» C'est en ces termes que s'est exprimé hier matin, le président du Comité olympique algérien, M.Mustapha Berraf, au cours du forum organisé par le quotidien El Moudjahid. Dans son intervention, le responsable de l'instance olympique a fait ressortir que c'est justement lors de la décennie noire et sans céder à la menace terroriste, que l'Algérie sportive a réalisé ses plus beaux exploits à l'échelle internationale avec des podiums olympiques et mondiaux. Ajoutant que parallèlement à cela, au niveau national, «les compétitions se sont poursuivies et les stades comme les salles omnisports n'ont pas cessé d'accueillir un public en grand nombre». A ce titre, il a tenu à rendre hommage aux fédérations sportives, aux forces de sécurité et aux services de la Protection civile qui ont permis que ces compétitions se déroulent dans de bonnes conditions. Concernant toujours les fédérations sportives, M.Berraf a souligné le «mérite qu'elles ont eu de continuer à produire des champions malgré les moyens dérisoires, certaines d'entre elles étant obligées de faire de la corde raide pour joindre les deux bouts. On a fait un faux procès à ces fédérations parce qu'elles ne seraient pas parvenues à atteindre des objectifs de dimension mondiale. C'est là, à mon avis, un faux procès car en dépit de tout ce qui se dit, le sport algérien reste compétitif. Il n'y a qu'à prendre les résultats enregistrés durant l'année 2005 où les sportifs algériens ont pu obtenir des médailles dans des compétitions d'un niveau plus qu'appréciable. A côté de cela, il serait impensable de taire ceux qui ont échoué au pied du podium, ceux qui ont participé à des finales mondiales et dont on apprécie peu l'exploit alors qu'il est réel, car pour atteindre une finale mondiale ou olympique, il y a toute une préparation à respecter, des sacrifices à consentir et un système de qualification extrêmement dur». Cependant, le président du COA reconnaît qu'il y a eu des échecs «qui devraient nous indiquer les erreurs à ne plus commettre pour nous amener à mieux préparer l'avenir». A ce sujet, un de nos confrères lui a demandé son avis sur les suites à donner au handball dont l'équipe nationale vient de rater son rendez-vous africain. «J'ai pour principe de dire que celui qui a échoué doit partir. Cette équipe nationale de handball a bien failli ne pas participer au championnat d'Afrique parce qu'elle n'avait pas d'équipements. C'est le Comité olympique algérien qui est intervenu pour l'aider à préparer cette échéance puis, en lui fournissant les équipements nécessaires pour sa participation. Je n'ai pas à m'ingérer dans les affaires de cette fédération. Elle a une assemblée générale et il appartient à celle-ci de prendre les mesures adéquates pour la relance de la discipline. Il y a une remise en question qui est aujourd'hui d'actualité» répondra M.Berraf. Celui-ci, dans son discours inaugural, n'a pas manqué de remercier le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika «pour avoir su mettre fin à une décennie de sang et de douleur pour tous les Algériens et fait appel à une réconciliation nationale». Le gouvernement a, lui aussi, eu sa part de remerciements «pour le soutien et l'aide qu'il nous a prodigués». Il a enfin donné les grands axes de l'action du COA pour l'année 2006, des axes parmi lesquels il compte «réconcilier et rétablir la confiance entre le mouvement sportif et les citoyens et permettre aux athlètes de l'élite de se préparer dans les meilleures conditions sans subir la moin-dre contrainte ou pression». Concernant les attaques dont ont fait l'objet les fédérations sportives, notamment, celles où elles auraient été traitées de «maffia du sport», M.Berraf a indiqué que l'auteur de ces propos «aura à en répondre devant la justice». Sur la question relative au décret 05-405 sur les fédérations sportives, il a répondu qu «'il avait exprimé son point de vue sur ce texte en toute démocratie, en temps voulu, et qu'il n'y avait plus lieu de polémiquer. En tout cas, nul n'est au- dessus des lois de la République». Le président du COA s'est enfin exprimé sur la démarche de certaines personnes qui demandent le renvoi de l'AG élective de la FAF qui doit avoir lieu le 23 janvier. «A ma connaissance, ces personnes ne font pas partie de l'AG de la FAF. Je ne vois pas à quel titre elles interviennent dans le débat?».