Avec 12 films à projeter, le septième art détient la part du lion de cette manifestation culturelle. La semaine culturelle égyptienne à Alger s'ouvrira aujourd'hui. Une palette en couleurs a été choisie à cet effet. Le public algérois aura à choisir entre le théâtre, le chant, la littérature, mais surtout le cinéma. «En organisant cette manifestation nous voudrons bien renforcer les relations culturelles entre l'Algérie et l'Egypte» a indiqué l'ambassadeur d'Egyp-te à Alger, hier, lors de la conférence de presse organisée à la salle El Mougar. «C'est une occasion au public algérien de découvrir, ou redécouvrir, la culture égyptienne sous toutes ses facettes», a-t-il ajouté. Ainsi, cette manifestation culturelle, dont la clôture est prévue pour le jeudi 26 janvier, est une occasion propice au spectateur algérien de découvrir la nouveauté dans le paysage culturel égyptien. On compte, au menu, 3 soirées littéraires, 2 pièces théâtrales, 3 concerts. Avec 12 films à projeter tout au long de ce rendez vous, le septième art, détient la part du lion de cette manifestation culturelle. En sus, il y a une soirée bien particulière à ne pas rater, c'est bien celle du mercredi 25 janvier. Le célèbre comédien égyptien Nour Chérif, présentera, au théâtre national algérien, sa dernière production théâtrale intitulée El Amira Wa es'souaâlouk (La princesse et le brigand). Cette pièce de théâtre a été adaptée en 2003 par le défunt Alfred Faradji, d'après le conte des Mille et une nuits. Elle a été mise en scène l'année dernière. «Cette pièce sera certainement bien appréciée par le public algérien», a estimé le comédien Nour Chérif, lors de la conférence de presse animée à El Mougar. Ce comédien de renom a déploré cependant, le manque d'intérêt que les pays arabes accordent au quatrième art. Il donne l'exemple de son pays où cet art commence à perdre de son public. Nour Chérif parle entre autres du désengagement des chaînes de télévision. «les pièces de théâtre ne sont diffusées que tard dans la nuit. Généralement à partir de minuit. Qui aura le culot de se réveiller à une heure du matin pour voir une pièce théâtrale sur son petit écran?» s'est demandé le comédien. Pour lui, il se trouve que même le septième art est menacé. «La télévision diffuse de plus en plus de clips. Pourtant, des statistiques ont indiqué que le public ne s'intéresse plus à ce genre de production. Les producteurs s'investissent sans cesse dans les clips. Ce n'est pas de ça qu'a besoin le peuple, mais d'une production cinématographique susceptible d'apporter un plus à la société arabe en général», a indiqué amèrement le comédien. Le conférencier n'a pas manqué de souligner dans cette optique que la projection des films n'est plus à la portée de tout le monde. «Il faut être riche et nanti pour pouvoir aller au cinéma. Ce n'est plus comme avant. Finis ces temps où les Egyptiens se rendaient massivement dans les salles de cinéma. On a beaucoup perdu de cette tradition. Il est vrai que la production cinématographique va crescendo, néanmoins rares sont les gens qui peuvent accéder aux salles». Par ailleurs, la soirée de l'ouverture de la semaine culturelle égyptienne sera effectuée par le concert de Ali Al Hadjar. D'autres soirées de ce genre suivront par la suite. Elles seront animées par Hani Chaker et Mohammed Mounir. Il convient de souligner enfin que la totalité des films seront projetés à la salle El Mougar, tandis que les pièces de théâtre seront présentées au Théâtre national algérien.