La cadence de réalisation des logements, tous types confondus, ne manque pas de faire des mécontents. C'est le cas du mégapôle urbain d'Ighzer Ouzarif à Oued Ghir où pas moins de 16.000 logements tous types confondus sont en construction. A la lenteur des travaux de réalisation des VRD, s'ajoute le souci lié aux aspects que prendra cette nouvelle-ville. L'inquiétude est là et les souscripteurs ne veulent pas d'un grand dortoir dépourvu de toutes commodités, dont les blocs pédagogiques, les salles de soins et divers commerces à même de permettre aux futurs occupants une vie sans encombre. Les 16.000 logements abriteront, une fois livrés, quelque 100 000 âmes avec leurs besoins quotidiens. L'impatience, qui anime présentement les souscripteurs réside au niveau de l'avancement des travaux. La livraison d'une partie de ces unités annoncée pour la fin de l'année ne peut nullement être respectée, jugent les souscripteurs, qui samedi dernier, ont tenu à le faire savoir au chef de l'exécutif à travers un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya. Des centaines, relevant principalement de la liste des souscripteurs aux logements Aadl (II) 2013 ont observé pour la énième fois un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya pour interpeller les autorités de wilaya et exiger l'accélération de la cadence de la réalisation des unités de logements au niveau du nouveau pôle urbain d'Ighzer Ouzarif, dans la commune de Oued-Ghir. «L'ouverture du site Internet de l'Aadl pour permettre aux souscripteurs d'honorer la deuxième tranche pour l'acquisition de leurs logements, accomplir leurs formalités, donner suite aux 190 recours introduits auprès de l'entreprise», étaient d'autres soucis soulevés lors de cette manifestation. « La réalisation des VRD du site Aadl II reste le principal handicap qui bloque la livraison des logements et la remise des clés aux bénéficiaires ». Bien que des entreprises soient sur place, le rythme d'avancement des travaux et les difficultés rencontrées pèsent lourd sur le moral des souscripteurs, qui ont exigé « la désignation d‘un bureau d'études pour le contrôle des entreprises engagées dans la réalisation de ces programmes Aadl». La nouvelle décharge créée récemment sur le pôle des 3 200 logements après la fermeture du CET de Oued Ghir dérange les futurs locataires, exigeant par la même occasion sa fermeture a défaut de sa délocalisation. Relativement isolé et dépourvu de tout, le site Ighzer Ouzarif nécessite l'accompagnement par de nombreuses commodités pour une vie sans encombres. Si la finalisation des travaux de viabilisation va permettre de livrer 6000 logements dont 2500 Aadl avant la fin de l'année en cours, il reste que pour les équipements d'accompagnement cela attendra encore longtemps. L'inscription d'un lycée, de six groupes scolaires, quatre CEM, une polyclinique, une sûreté urbaine, une bibliothèque et une mosquée ainsi que la réalisation d'une route reliant le pôle urbain à la RN 12, demandé par la wilaya, prendront certainement beaucoup de temps pour devenir opérationnels. Il va de soi que la livraison à elle seule restera insuffisante pour autant d'habitants. Ces problèmes apparents, cachent mal ceux qui apparaîtront une fois les unités devenues opérationnelles, dont notamment le transport qui aura la lourde tâche d'acheminer des milliers de personnes vers les établissements scolaires et universitaires, les structures sanitaires et pour d'autres besoins impératifs dans la vie de tous les jours.