Le bureau de la section ordinale régionale des pharmaciens de Tizi Ouzou voit rouge et le dit. Dans un communiqué à l'intention des pharmaciens et rendu public, la section ordinale de la région de Tizi Ouzou, comprenant les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès, considère illégitimes les instances ordinales actuelles pour dépassement de mandat. Comme le communiqué ajoute que ces instances sont décrédibilisées à l'instar du Cndm considéré «impuissant à résoudre le moindre litige: SON des médecins, conflit Sorp de Tizi Ouzou, président du Cnop, etc.» Et la section ordinale de la région de poursuivre dans son communiqué: «Le Cnop est l'otage d'un groupuscule qui l'a réduit en une simple agence de voyages touristique, de délivrance de visas et de distribution de voyages gracieux». Continuant sur sa lancée la section de Tizi Ouzou se fait encore plus incisive en accusant le Cnop «...d'opérer dans une opacité à la limite de la clandestinité, excellant dans l'intrigue...» La section ordinale régionale pense que « l'actuelle situation de vide juridique est identique à celle de 1998!», le bureau élargi de la section ordinale régionale estime de même, que «la commission fantomatique d'organisation des élections émanant de ces instances ne saurait s'arroger le droit et la légitimité d'organiser des élections crédibles, malgré la bonne volonté des membres la constituant.» Enfin, la section ordinale régionale «salue et encourage l'actuelle intention du ministère de la Santé d'organiser ces élections, à charge pour l'ensemble des consoeurs et confrères de faire en sorte que ce scrutin soit propre et fasse sortir un ordre fort, crédible et réellement indépendant de quelque tutelle qu'elle soit.» Par ailleurs, M.B.Kiared, pharmacien d'officine, élu de la section ordinale régionale de Tizi Ouzou, membre du conseil national du Snapo (Syndicat national des pharmaciens d'officine) a, dans une contribution parvenue au bureau de Tizi Ouzou, essayé de retracer la genèse de cette affaire en évoquant plusieurs problèmes dont, notamment, l'affaire des officines conventionnées avec la Cnas. Selon lui, cette affaire est un véritable guet-apens qui «a divisé les pharmaciens», comme il parle «de l'omerta» qui fait qu'aujourd'hui, l'ordre, et dans une moindre mesure le Snapo, n'inspirent plus auprès des pharmaciens, que méfiance, désaffection et même suspicion. Aussi, et après avoir dressé un état des lieux assez catastrophique, il émet des propositions afin de dépasser cet état : tenir le plus tôt possible un congrès extraordinaire des pharmaciens, l'élaboration d'une charte d'honneur de l'élu et la création d'une commission de l'éthique dont la mission sera de veiller à ce que ne se reproduisent plus les dérapages et diverses forfaitures qui ont causé d'incommensurables dégâts pendant la mandature actuelle. Ainsi, rien ne va plus dans la famille des apothicaires qui essaient de donner un autre visage à leurs organisations.