Ils disent que «mieux vaut prévenir que guérir», et ce n'est pas faux. Depuis quelques semaines, une certaine frayeur règne au cœur de la société. L'apparition du moustique tigre, fais polémique et un vent de panique plane. Plusieurs localités et villes sont touchées par les moustiques-tigres. Après Skikda, Constantine et plus récemment Tizi Ouzou, c'est au tour d'Alger de signaler l'apparition du moustique tigre sur son territoire. Cet insecte, originaire d'Asie orientale, connaît depuis plusieurs mois une expansion inexplicable en Afrique du Nord, en Europe et dans plusieurs autres pays. Contacté par nos soins, pour récolter plus d'informations, concernant ce sujet, l'Institut Pasteur d'Algérie, nous a souligné qu'une journée de sensibilisation sur la nuisance du moustique tigre et les mesures à prendre pour éviter sa prolifération et ses piqûres a été organisée hier à Alger. Une équipe de l'hygiène urbaine de la wilaya d'Alger a également participé à cet événement en présentant les moyens de démoustication et leur programme d'action au niveau des communes affectées par le moustique tigre. A présent, aucun chiffre n'a été dévoilé. «Dans le cadre de la surveillance du moustique tigre coordonnée par les entomologistes de l'Institut Pasteur, nous demandons aux citoyens ayant observé ou capturé ce moustique de le signaler en nous envoyant juste un message avec la photo du spécimen attrapé sur la page Facebook du site Web de l'Institut Pasteur», appelle la même source les citoyens. L'institut met en exergue que ce moustique peut transmettre certains virus pathogènes pour l'homme comme celui de «la dengue, du chikungunya, ou du zika». Il est à noter que, ses piqûres sont très prurigineuses. Effectivement, sur les réseaux sociaux, plusieurs images de piqûres circulent depuis quelques jours. L'institut a aussi, appelé les citoyens a adopter les bons gestes pour éviter la prolifération du moustique tigre dont l'élimination de l'eau stagnante, « contenue dans les ustensiles, soucoupes, gamelles, sceaux.. et tout autre récipient pouvant contenir l'eau ». De vider régulièrement l'eau contenue dans les soucoupes des pots de fleurs ou remplacer l'eau des vases par du sable humide et couvrir les cuves et réservoirs d'eau (jarres, citernes,) avec un couvercle ou une toile de moustiquaire. « Il faut savoir qu'en général, la piqûre du moustique tigre est bénigne. Dans certains cas, elle peut provoquer des inflammations ou des réactions allergiques », explique un docteur en pharmacie, contacté par nos soins. Pour lui, la piqûre du moustique tigre peut également transmettre des virus comme le chikungunya, la dengue ou le zika, mais il faut que ce moustique ait au préalable piqué une personne porteuse du virus. Par ailleurs, le même docteur a relevé la gestion catastrophique de la communication du ministère de la Santé. « Les citoyens s'angoissent quand ils n'ont pas d'informations. C'est à la tutelle de les assurer et de mettre en place des mesure de préventions et de sensibilisation…», dit-il. Il suffit de consulter le site officiel du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, pour le confirmer, effectivement, aucune information s'agissant du sujet n'est publiée. D'un autre côté, pas loin de la semaine dernière, près de 1000 personnes ont été victimes de piqûres de moustique à Skikda, selon le directeur de la santé, Mahieddine Tiber. On note dans ce sens, que les directions de la santé au niveau national adressent des correspondances aux présidents des APC et chefs de daïras pour procéder à des pulvérisations de pesticides et à l'enlèvement systématique et régulier des ordures domestiques, l'élimination des décharges sauvages, des mares d'eau et le nettoyage des avaloirs et des vides sanitaires des immeubles.