Maghlaoui promet que le problème de transport sera définitivement réglé en 2020. Les Algérois vont devoir attendre encore deux bonnes années pour prendre le métro. La première ligne reliant Haï El Badr à Oued Koriche, sera, donc, opérationnelle à partir de septembre 2008. D'ailleurs, l'entreprise du Metro d'Alger a procédé hier, à la résidence El Mithak, à la signature d'un contrat d'équipement avec le groupement franco-espagnol, Siemens STS. Ce contrat porte sur la mise en place d'un système intégral qui englobe la totalité des équipements et les installations techniques de dernière technologie. Il s'agit, entre autres, de la réalisation de 14 rames de métro, de 23 escaliers mécaniques, de signalisation à base de technologie numérique ainsi que d'un réseau de télécommunications multifonctionnel. Le système englobe également le parachèvement du complexe de maintenance de Bachdjarah, l'aménagement intérieur des 10 stations que contient la ligne 1. Le montant de ce contrat est estimé à 35 milliards de dinars, selon le ministre des Transports, M.Maghlaoui. Lors de son intervention, le ministre n'a pas manqué de souligner l'effort consenti par les pouvoirs publics pour la réalisation du projet. «La concrétisation de ce grand projet pour la capitale, après un long processus qu'aura connu le métro d'Alger, constitue un aboutissement heureux qui n'aurait pu se concrétiser que grâce à l'engagement du président de la République», précise-t-il. La réalisation de ce vieux projet, qui date de plus de vingt ans, permettra d'améliorer les conditions de déplacement dans la ville d'Alger et promet de donner un nouveau souffle à la capitale. D'une longueur de 9 km, la ligne 1 sera dimensionnée pour satisfaire la demande de transport à long terme sur l'axe desservi, soit 82.000 voyageurs par heure (2 sens). Cette ligne constituera, en effet, pour la capitale l'épine dorsale d'un nouveau système de transport qui promet d'être moderne et performant. Pour cela, le ministre assure que le métro sera mis en service dans les délais fixés. Ce dernier reste confiant en la capacité du groupement franco-espagnol. «La première partie sera livrée dans les 34 mois à venir », rassure-t-il en excluant un éventuel retard. Avec l'achèvement des travaux de génie civil vers le mois de juillet 2006, la ligne 1 sera entièrement prête pour recevoir les équipements. A noter, les travaux du tunnel ont coûté une enveloppe de 30 milliards de dinars. Le groupement franco- espagnol se mettra au travail dès le mois de mai, au plus tard juin, c'est-à-dire juste après l'achèvement des travaux. Le président Siemens France, M.Philippe Carli, dira de son côté qu'avec « la réalisation de ce projet, Alger rejoindra les grandes capitales mondiales». «Nous mettrons tout notre savoir-faire pour réaliser un métro sûr, moderne et fiable dans les délais prévus», s'est-il engagé. Le département de Maghlaoui ne veut plus perdre encore du temps. Ce dernier affirme qu'un avis d'appel d'offres national et international sera bientôt lancé pour la gestion des services du métro. Maghlaoui a également présenté les grandes lignes de son programme de modernisation du secteur à long terme, à savoir 2020. Ce dernier est allé loin dans ses ambitions sans pour autant axer sur les solutions envisagées pour résoudre le problème du transport, qui est un véritable calvaire. Donc, il faudra compter 15 ans, pour que le problème de transport soit entièrement réglé. En plus du métro, le tramway, les autobus et le rail seront également relancés d'ici 2010. De même, il est prévu la réalisation de trois nouveaux téléphériques et la réhabilitation des quatre anciens. S'expliquant toujours sur ce programme, le ministre dira que 1200 autobus seront acquis d'ici 2020. «Les besoins d'investissement sont évalués à 200 milliards de dinars d'ici 2020», fera savoir le ministre avant d'ajouter qu'une partie a été assurée par le programme quinquennal. Intervenant, hier, sur les ondes de la Chaîne III, le ministre a annoncé que la nouvelle aérogare d'Alger sera mise en service dans trois mois.