Décidément, les entraîneurs qui transitent par El Djemaâ ne font pas de vieux os. La défaite subie face à l'OMR, a-t-elle été la goutte qui a fait déborder le vase pour l'ASMO? En tout état de cause, Mechri, le coach attitré de cette équipe, a été de facto, le fusible adéquat et ce, en sautant le lendemain de ce revers. Mehiaoui sans doute courroucé par cet accro inattendu n'y est pas allé de main morte en limogeant, Abdellah et son adjoint Bouha. Décidément, les entraîneurs qui transitent par El Djemaâ ne font pas de vieux os dans cette dernière. Au début de la saison, Kessaïri et Boudjelloul ont déjà fait les frais de cette lessive avant que l'actuel duo en fasse, lui aussi, de même. La saison écoulée, cinq technicos sont passés à la trappe avec, à la clé, une accession qui sera mise en fin de compte, en sourdine. La deuxième défaite à domicile, après celle du MCS, a été fatale au timonier qui pourtant, a réussi de très belles prouesses en extra-muros en jugulant les cadors de la Nationale deux. La problématique de l'ASMO se situe dans son entourage qui, il faut le dire, n'est jamais satisfait de cette jeune équipe qui pouvait mieux faire car possédant d'énormes possibilités à l'image des Hanitser, Berramla, Hamza, Bessedjerari. Même Mehiaoui est pris dans l'engrenage de cette forfaiture en reconnaissant avoir cédé à la pression quant au limogeage de Mechri. A deux points du troisième ticket donnant droit à la Nationale une, l'ASMO n'a point encore abdiqué et peut valoir plusieurs surprises pour ses nombreux socios qui, pour le moment, ne savent plus à quel ballon se vouer. Les brebis galeuses pour le moment se frottent les mains et semblent décidées à ne pas lâcher prise pour essayer, un tant soit peu, de déstabiliser une équipe qui est prise dans les mailles des coups bas, de peaux de bananes, le tout enrobé de règlements de compte d'une opposition qui, tapie dans l'ombre, semble tirer profit des dividendes, d'un écartèlement des plus insidieux. A seize rounds du final, l'ASMO devra, coûte que coûte, renverser la vapeur et sortir indemne de cette turpitude qui ne dit pas son nom. Et dire que ce team a été de tout temps un véritable vivier pour le club voisin du MCO et par là même d'autres teams de l'Ouest. Contacté à ce sujet, Mechri dira en substance: «Ecoutez, je respecte la décision de Mehiaoui et j'en assume la responsabilité quant au choix de la tactique élaborée devant l'OMR. J'ai laissé l'ASMO à deux points du troisième lauréat à l'accession et cela sans oublier une place pour les 1/16e de finale en Coupe d'Algérie». En ce qui concerne le futur driver de l'ASMO, quatre noms avaient été avancés: Cheradi, Maâtallah, Cherif El Ouazzani et Lekkak. Le président Mahiaoui a fini par jeter son dévolu sur Mâatallah Abdelkader, un cadre du sport qui a déjà drivé la formation oranaise par le passé. Il faut savoir que le président de l'ASMO, M.Mehiaoui, avait essayé de faire travailler l'ex-entraîneur de l'équipe Mechri avec Mâatallah mais avait obtenu un refus. Le problème qui se pose maintenant est la nomination de Mâatallah au bureau fédéral de la FAF certainement pas pour qu'il «se roule les pouces». En tant qu'expert désigné par le MJS, il faut s'attendre à ce qu'une mission lui soit confiée par Hamid Haddadj, le nouveau président de la FAF, une mission qui pourrait gêner son travail au sein de l'ASMO d'autant qu'il y aura les réunions du BF auxquelles il sera tenu d'y assister. Pendant ce temps, l'ASMO semble aller à vau-l'eau avant son périlleux déplacement du week-end prochain où il croisera le fer avec la JSMB qui n'est autre que l'outsider de... l'OMR.