Les travaux de la 3e Assemblée générale d'Afripol ont pris fin avant-hier, avec l'adoption de plusieurs recommandations, dont la coordination avec les responsables africains des organes de police pour la mise en oeuvre d'opérations conjointes de lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier. à l'occasion de cette assemblée, l'Algérie a été réélue pour la 3ème fois, pour présider le mécanisme de l'Union africaine de coopération policière (Afripol) pour un nouveau mandat. Intervenant à la clôture des travaux de la 3ème Assemblée générale d'Afripol, le directeur général de la Sûreté nationale Khelifa Ounissi a indiqué qu'en renouvelant cette confiance à l'Algérie de présider Afripol pour une nouvelle période, «je tiens à vous exprimer notre sincère gratitude et tout l'honneur d'être à côté de mes frères, pour assumer cette noble mission, en matière de lutte contre le terrorisme et les formes diverses de la criminalité organisée». Il a ajouté que les membres d'Afripol avaient soutenu la proposition du prolongement du mandat du bureau exécutif de l'Afripol et de son secrétariat exécutif en saluant l'excellent travail réalisé depuis la 1ère Assemblée générale en 2017. Le Dgsn a fait savoir que certaines des recommandations dégagées par l'Afripol visaient à promouvoir et à renforcer la coopération policière africaine, à travers l'utilisation du système de communication Afsicom. L'adoption du plan quinquennal 2020-2024 d'Afripol, devrait aider les Etats membres de l'UA à améliorer l'action des services de police pour «une lutte efficace contre différentes formes de criminalité et s'adapter à un contexte sécuritaire mondial en perpétuel mutation», a souligné le Dgsn, précisant que la 4ème AG sera organisée au Nigeria en 2020. « L'Algérie est dans son rôle, un rôle d'acteur, à l'avant-garde de la cause africaine, une Afrique que nous voulons grande, prospère, stable et sereine. Soyons unis, mobilisés et engagés pour un avenir meilleur pour notre continent», a soutenu le premier responsable de la police. Il a en outre réaffirmé que la coopération dans ce cadre constitue une priorité confortée par des mécanismes de mise en oeuvre efficaces. «Cette dernière repose sur l'échange d'informations, la formation et le partage d'expériences et de capacités opérationnelles», insiste-t-il en notant qu'Afripol a mis au point une plate-forme d'échange de renseignements et de contacts entre les services de police africaine et pour la réalisation des bureaux de liaison relevant d'Afripol. S'agissant de l'activation de la feuille de route, le Dgsn a mis en avant l'importance de renforcer la coopération policière basée sur la concertation, la solidarité et l'échange d'expériences, ce qui revêt une grande importance dans la confrontation des différents défis. Pour lui, le développement en Afrique est lié étroitement à la capacité de réunir les meilleures conditions, à savoir la sécurité et la stabilité. Le responsable, a en outre, signalé que depuis l'activation de ce mécanisme, plusieurs activités ont été menées en matière de formation spécialisée des organes chargés de l'application de la loi dans le domaine de la prévention et la lutte contre la criminalité, la composition des équipes d'experts en cybercriminalité, la criminalité transfrontalière et le terrorisme. De son côté, le commissaire à la Paix et la Sécurité de l'UA, Smaïl Chergui, a appelé à faire preuve de vigilance en vue de se prémunir contre la criminalité sous toutes ses formes dont le crime transfrontalier, insistant sur la relance de la coopération entre les différents partenaires pour renforcer les capacités, des points inscrits à l'ordre du jour de l'Assemblée. Il a annoncé, par la même occasion, qu'une réunion ministérielle aura lieu prochainement à Bamako pour examiner cette question.