«Ces délégués constituent le trait d'union entre les électeurs, la société et l'autorité qu'ils président. D'où l'importance de l'engagement pour dépasser les contraintes du terrain, surtout qu'il s'agit d'une nouvelle expérience à laquelle se rattache beaucoup d'espérance », c'est ce qu'a déclaré. Mohamed Charfi, président de l'Anie dans une allocution à l'occasion de l'ouverture, jeudi, d'une formation de deux jours au profit de 48 délégués de wilaya autour des missions qui leur sont assignées dans le cadre de la surveillance et de l'encadrement de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain.Réunis au siège de l'Anie, les 48 délégués ont reçu durant cette formation, des consignes concernant les exigences légales qu'ils doivent respecter, avant et durant ce scrutin. A cet effet, le président de l'Anie a indiqué que l'autorité s'est dotée de tous les moyens technologiques, afin qu'aucune information ne filtre en dehors du réseau de l'autorité. « Une méthode jamais utilisée contre la fraude sera divulguée quelques jours avant le scrutin. La fraude qui menaçait par le passé la crédibilité de l'Etat, ne serait pas possible cette fois-ci. L'autorité s'érigera en citadelle infranchissable pour contrer toute tentative de fraude. ». Par ailleurs, Mohamed Charfi est longuement revenu sur les activités de l'Anie, et l'importance de la crédibilité qu'elle a acquise depuis sa mise en place. « Pour gagner du temps et atteindre le but escompté, à savoir la réussite de l'élection du 12 décembre, il est nécessaire de transmettre convenablement le message de l'autorité issue d'un dialogue politique, afin de lever toute équivoque sur ses missions et de mettre également un terme à toutes les supputations émanant de certaines parties. Nous devons expliquer que l'autorité n'est pas indépendante de la volonté populaire. Elle est la résultante de la consécration de cette volonté. En 33 jours depuis son installation, beaucoup a été réalisé. Plusieurs avaient souhaité que le jour de la mise en place des délégués de wilaya soit une tache noire dans le parcours de l'autorité. Le contraire a été prouvé, grâce à la mobilisation de ses membres qui ont mené un combat similaire à celui de leurs aïeux révolutionnaires », explique Charfi. Indiquant que « l'autorité n'est qu'un arbitre de la compétition politique. Elle doit gagner la confiance de tous les courants, qu'ils soient de droite, de gauche ou du centre. Elle n'a aucunement le droit d'exprimer des positions personnelles. Le 12 décembre, l'histoire témoignera que malgré toutes les difficultés, des hommes et des femmes se sont mobilisé pour faire sortir le pays de cette situation contraignante ».Concernant l'opération de révision des listes, le président de l'autorité fait savoir, qu'hormis quelques incidents isolés enregistrés dans quelques wilayas, auxquels, les délégations de l'Anie ont rapidement réagi, l'engouement des citoyens, demeure sans précédent, «Ce qui signifie que l'espoir est grand » précise Charfi. Dans ce sillage, il insiste sur la transparence que doit dégager l'autorité : « Il faut donner une bonne image au peuple et s'assurer de l'application stricte des conditions édictées dans la loi au niveau des wilayas et des communes. L'autorité n'a pas puisé dans le corps des walis ou des anciens cadres. Elle a choisi de désigner des membres de la société civile dont les compétences sont avérées ».