Mustafa Sanalla, président de la National Oil Corporation, la compagnie pétrolière nationale de Libye, a déclaré dimanche que son pays cherchait à développer sa coopération avec les entreprises égyptiennes afin de réhabiliter ses propres infrastructures pétrolières. Il a tenu ces propos au cours d'une rencontre au Caire avec le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, Tarek al-Molla. Le responsable libyen a souligné que son pays désirait bénéficier de «l'éminente expertise égyptienne» en matière de conception de projets, de travaux de génie civil et de maintenance d'installations pétrolières, a déclaré dans un communiqué le ministère égyptien du Pétrole et des Ressources minérales. M. al-Molla a souligné que l'égypte soutenait les efforts de la Libye pour restaurer les capacités de son industrie pétrolière, notamment «dans le cadre d'une coopération permanente entre les deux pays». Il a indiqué que le secteur pétrolier égyptien était prêt à contribuer le plus efficacement possible à la reconstruction et à la réhabilitation des infrastructures pétrolières et gazières de la Libye. Le secteur pétrolier, principale source de revenus de la Libye, a énormément souffert des attaques commises contre ses champs de pétrole et ses ports. Par ailleurs, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a indiqué dimanche, lors d'une brève visite dans la ville de Zouara (ouest de Tripoli) que «la fin des interférences étrangères dans la crise libyenne» serait l'un des objectifs d'une conférence internationale sur la Libye, prévue dans quelques semaines, à Berlin, en vertu d'un plan d'action de l'ONU. Les «influences étrangères» sont un «problème fondamental» de la crise libyenne et y mettre «fin sera l'un des objectifs de (la conférence de) Berlin», a déclaré M. Maas à des journalistes lors d'une brève visite en Libye. Le ministre s'exprimait aux côtés de son homologue libyen, Mohamad Tahar Siala, et de l'émissaire de l'ONU Ghassan Salamé, dans la ville de Zouara, à 100 km à l'ouest de Tripoli. Les trois hommes ont pris part plus tôt, à une réunion avec Fayez al-Sarraj, le chef du Gouvernement d'union nationale libyen (GNA) basé à Tripoli et reconnu par l'ONU.»Nous avons donné à MM. Sarraj et Siala un aperçu sur l'état d'avancement du processus de Berlin», a déclaré M. Salamé, évoquant un «processus sérieux de la part de pays influents dans le monde». Certaines puissances sont accusées de mener une guerre par procuration en Libye, où l'officier à la retraite, Khalifa Haftar, a lancé une offensive, depuis le 4 avril, pour s'emparer de Tripoli. Mais ses troupes se heurtent depuis à une opposition farouche des forces loyales au GNA. Aucune date n'a encore été fixée pour la conférence de Berlin, mais elle devrait avoir lieu fin novembre ou début décembre, selon M. Siala. L'émissaire de l'ONU espère, lui, mettre, fin aux divisions de la communauté internationale sur le dossier libyen, avant la tenue d'une conférence inter-libyenne en Libye, selon son plan d'action présenté cet été et qui prévoit au préalable un cessez-le-feu. M. Maas a souligné le soutien de son pays au plan de M. Salamé, estimant «nécessaire la réactivation du processus politique en Libye pour parvenir à une paix durable» dans ce pays en crise depuis 2011.