La reprise des combats entre les milices armées au sud de Tripoli a poussé Fayez As-Sarraj, le président du gouvernement d'union nationale libyen, à annuler son déplacement à New York, où il devait participer aux travaux de l'Assemblée générale des Nations unies. Il a chargé son ministre des Affaires étrangères, Mohamed Tahar Siala, de le représenter. Pendant ce temps, la septième brigade d'infanterie de l'armée du GNA est en opération depuis lundi après-midi dans la zone des combats. Selon sa page Facebook, plusieurs milices ont été forcées à déposer les armes. Un appel est lancé en direction des membres de ces milices pour qu'ils se rendent rapidement, faute de quoi ils seront combattus par les soldats de la brigade. Par ailleurs, selon le média libyen al-Wassat, l'émissaire onusien pour la Libye, Ghassan Salamé, a indiqué, lundi soir, qu'il va soumettre prochainement des propositions au Conseil de sécurité pour modifier la feuille de route pour la Libye. Il a affirmé détenir des preuves quant à l'implication de parties dans la reprise des combats au sud de Tripoli et que des sanctions seront prises par l'ONU contre elles, conformément à la liste établie, qui sera envoyée au Conseil de sécurité. Rappelant que l'accord de Skhirat demeure le cadre de discussions, Ghassan Salamé a ajouté qu'il appartenait au pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU de s'impliquer davantage pour faire avancer le processus. Interrogé sur la multiplication des initiatives de pays pour régler la crise libyenne, il a estimé qu'on ne pouvait empêcher les membres de l'ONU de faire des propositions en ce sens. À propos de la prochaine conférence de Rome sur la Libye, Ghassan Salamé a déclaré que "l'ONU sera présente, si elle y est conviée, en partant du principe que les Nations unies participeront à toutes les réunions où seront les parties libyennes". Enfin, la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a condamné les nouvelles violences qui se sont produites dans la capitale Tripoli, exhortant les différentes parties à respecter l'accord de cessez-le-feu. Dans son communiqué, elle souligne qu'"il ne sera pas possible d'avancer dans le processus de réformes tant que les violences se poursuivront et que les habitants de Tripoli, qui sont originaires de toute la Libye, en paieront le prix le plus lourd". M. T.