La facture des importations de l'Algérie en produits alimentaires a connu une baisse de 418,21 millions de dollars, soit moins de 6,32%, durant les neuf premiers mois de 2019, en comparaison avec la même période de l'année dernière. La direction générale des douanes algériennes (DGD), qui a communiqué ces chiffres, précise que l'importation des produits alimentaires a atteint près de 6,2 milliards de dollars (mds/usd) sur les neuf premiers mois de l'année en cours, contre 6,61 mds/usd durant la même période de 2018. Selon la direction des études et des prospectives des douanes (Depd), cette baisse s'explique par une diminution des importations des céréales, lait et produits laitiers, des sucres et des légumes. Représentant plus de 34% de la structure des importations alimentaires, les céréales, semoule et farine, ont atteint 2,11 mds/usd, contre 2,40 en 2018, soit une baisse de 290,34 millions/usd, (-12,06%). Les importations des produits laitiers ont également reculé à 1,01 md/usd, contre 1,10, en baisse de 85,14 millions (-7,74%). La facture d'importation du sucre et des sucreries a aussi reculé, pour totaliser 538,73 millions/usd, contre 647,18 millions/usd (-16,76%). Une même tendance est observée pour les résidus et déchets des industries alimentaires, dont les tourteaux et autres résidus solides qui ont été importés pour près de 441,6 millions/usd, contre 574,52, soit une baisse de 23,14%. Durant la période énoncée, la baisse a concerné aussi d'autres produits alimentaires. Il s'agit des importations de café et thé qui se sont chiffrées à 257,52 millions/usd, contre 268,82 (-4,20%), celles des légumes avec -11,39%, totalisant 192,82 millions usd, contre 217,60 et enfin les importations des préparations alimentaires diverses, qui ont stagné à plus de 247 millions/usd. Le recul des importations de médicaments se poursuit, alors que d'autres groupes de produits ont connu des hausses. Les plus concernés sont les tabacs et succédanés de tabac fabriqués, qui ont atteint 287,73 millions usd durant les neuf mois de 2019, (179,57 millions) enregistrant ainsi une hausse de 60,23%. Les fruits comestibles et les animaux vivants ont connu la même tendance haussière. Ainsi les achats de fruits comestibles frais et secs, se sont chiffrés à 215,65 millions/usd, (contre 134,33) soit une hausse de 60,53%, détaille la Depd. Les importations des animaux vivants ont, de leur côté, atteint 195,21 millions/usd, (contre 128,43) soit +52%. Le reste des biens alimentaires a été importé pour un montant de 689,40 millions/usd, (contre 710,69) soit une baisse de (3%). Concernant l'huile de soja et ses fractions, même raffinées (classés dans le groupe des produits bruts), leur importation a augmenté de 3,44%, en s'établissant à près de 472,95 millions usd, (457,21). En ce qui concerne les médicaments pour la vente au détail (classés dans le groupe des biens de consommation non alimentaires), leur facture d'importation a enregistré une baisse de près de 7,1%, en s'établissant à 878,26 millions/usd, (945,27). De nouveaux mécanismes d'encadrement des importations de marchandises, dont des produits alimentaires (hors produits alimentaires stratégiques), avaient été introduits dès le début de l'année 2018 pour réduire le déficit commercial et promouvoir la production nationale. Le ministère du Commerce avait annoncé, en avril dernier, des dispositions pour renforcer l'approvisionnement du marché durant le mois de Ramadhan, pour assouplir l'importation de produits alimentaires comme les viandes. Dans ce cadre, il a été décidé de supprimer de la liste des produits soumis au droit additionnel provisoire de sauvegarde (Daps), les viandes bovines fraîches ou réfrigérées, les fruits secs (arachides, amandes...), les fruits séchés (raisins secs, pruneaux...) et les aliments diététiques destinés à des fins médicales et autres produits comme le beurre...