C'est la course contre la montre, les Jeux méditerranéens obligent. Et c'est parti pour un nouveau front rentrant dans le cadre de la lutte contre la clochardisation de la ville. En application de cette politique que l'on a adoptée, on vient de démolir 150 bidonvilles dressés dans le groupement d'Oran composé de trois grandes communes, en l'occurrence Oran-Ville, Sidi Chahmi et Bir El Djir. La majeure partie de ces taudis qui viennent d'être rasés, a été érigée dans la cité Chahid Mahmoud et le quartier Regency rattachés administrativement à la commune de Bir El Djir. À cela s'ajoutent plusieurs autres taudis mis à plat dans le quartier Bouamama relevant de la commune d'Oran. Véritable casse-tête chinois qui continue à hanter les esprits des responsables locaux. D'ailleurs, il s'agit là du grand défi à relever, vaille que vaille, dans cette wilaya à laquelle on doit restituer son image d'antan. On n'assure cette décision que par le passage à l'acte dans toutes les conditions. «Nous allons lancer incessamment la procédure portant sur la démolition de plusieurs milliers de bidonvilles d'El Hassi», dixit Badredine Dinar, délégué du secteur urbain d'El Badr. «22000 taudis sont concernés par cette opération», a ajouté la même source. Il est certain que l'habitat précaire et les bidonvilles défigurent la wilaya d'Oran. La situation urge étant donné que la capitale de l'Ouest se prépare activement pour la domiciliation des JM 2021, occasion durant laquelle on doit donner la meilleure image de cette ville qui a, par le passé, raflé le titre de «la cité la plus propre» en Algérie. Pourquoi pas maintenant alors ? Le rasage des bidonvilles est mené simultanément avec la prise en charge des occupants des habitations précaires. Dans un exposé présenté récemment, quelque 6 000 logements sociaux, sur les 13 000 prévus à la distribution avant la fin de l'année, seront consacrés à l'éradication de l'habitat précaire, notamment au niveau du site des Planteurs, le bidonville de l'ex-résidence universitaire la Cumo et d'autres sites à Sidi Chahmi, Hassi Bounif, etc. Il est vrai que la wilaya d'Oran met le paquet en ce sens, se référant au constat fait de visu sur les conditions de vie des citoyens. Rassurants ont été les responsables locaux, faisant état du relogement des habitants concernés, dès l'achèvement des logements qui leur sont destinés. D'ailleurs, une commission technique a recensé toutes les familles en question le mois de septembre de l'année dernière. C'est donc parti pour un nouveau round de relogement dans le cadre de la prise en charge des occupants des habitations précaires. À leur grand bonheur, 230 familles, ayant bénéficié des logements par voie de pré-affectation, viennent d'occuper leurs habitations décentes, bâties dans la nouvelle cité de Belgaïd, située dans la partie Est de la ville d'Oran. Les bénéficiaires sont constitués essentiellement de résidents ayant occupé, pendant de longues années, des maisons précaires dans le secteur urbain d'Es Seddikia. La deuxième phase de la grande opération de relogement pour l'année 2019 est donc lancée telle que prévue au mois de juillet dernier. Les instances locales en charge de cette question ont pris leurs dispositions, bien avant cette date, en se préparant activement afin de consacrer tous leurs efforts à cette opération évoquée pour laquelle on a mis l'accent en vue de ne pas rater le rendez-vous prévu. L'opération concerne un programme de 64 logements de type promotionnel aidé dans le nouveau pôle urbain à Belgaïd et 960 logements formule socio-locative dans le même site, destinés aux familles ayant bénéficié de décisions de pré-affectation parmi celles qui occupaient des habitations vétustes.